Vargas Llhosa hier, à l'annonce de son Nobel de Littérature : "La littérature développe l'esprit critique". Si c'était vrai, le beau Mario n'aurait pas été candidat à la présidence du Pérou sur un programme férocement thatchériste.
Umberto Eco ce matin : "Avec Internet, la Shoah n'aurait pas été possible". Savoir c'est pouvoir, certes, mais pouvoir seulement. L'aveuglement généralisé ne rend pas plus conscient, seulement plus coupable. La question aujourd'hui, je l'ai écris, n'est plus "que sais-je", mais "que faire de ce que nous savons".
Sont-ils naïfs, nos littérateurs, ou seulement mal informés...