Gregg Araki aurait-il pris le soin de goûter lui-même les space cakes que Smith avale dans le film pour réaliser son nouveau long-métrage ? Après la projection, on est en droit de se le demander. En résumé, Kaboom est un condensé de tout ce que l’on peut détester du cinéma américain et de ses blockbusters en tout genre. Prenez une dose de films pour adolescents, ajoutez-y les ingrédients qui en font sa réussite : des jeunes forcément beaux, sans aucun défaut, qui se posent des questions existentielles comme « Qui je vais bien pouvoir baiser ce soir ?». Agrémentez le tout d’un scénario pseudo-scientifico-fantastique écrit en quelques minutes sur le coin d’une table, et n’oubliez pas quelques références commerciales bien connues (comme BlackBerry) pour occuper le temps de cerveau disponible restant de votre spectateur. Vous obtiendrez alors quelque chose qui ressemble à ce long-métrage.
Kaboom se veut être subversif aussi bien sur le genre que sur la forme et le ton mais du début à la fin Gregg Araki enchaîne les poncifs sur la jeunesse et le cinéma. On ne croit pas un seul instant au côté absurde et comique de la réalisation tant cette dernière est conventionnelle et éculée, si bien qu’à la fin on ne garde qu’un sentiment profond d’ennui et d’amertume.
Sortie en salles le 6 octobre 2010