Le capitaine Akuh se voit confier un nouveau vaisseau afin de mener à bien une mission-suicide pour mettre fin aux combats. Avant le départ, il retrouve une ex’ avec laquelle il passe la nuit. Mais cet agent des services secrets martiens présente tous les symptômes de ce conditionnement dans lequel l’ennemi est expert…
Un anime sympathique mais un peu lourd et qui montre des difficultés à rentrer dans le vif de son sujet malgré une réalisation de bonne envergure et une animation parfois surprenante par ses qualités techniques…
En dépit de quelques bonnes idées hélas trop peu exploitées, Big Wars a la fâcheuse tendance d’accumuler les clichés à un rythme bien trop lent pour se montrer vraiment entrainant. Outre une idée de base et une ambiance déjà vus au moins 1 000 fois, le scénario n’est pas beaucoup plus élaboré que le synopsis ci-dessus et le suspense à la limite du néant. En fait, le film ne décolle que durant le dernier quart d’heure quand les héros se décident enfin à en mettre un grand coup et, là, ça carbure pas mal : si on laisse de coté les cinq premières minutes qui mettent l’eau à la bouche de manière efficace, c’est définitivement le meilleur passage de l’anime.
Cet adroit mélange d’action et d’animation de qualité propose néanmoins quelques idées vraiment originales et plutôt bien menées qui auraient toutefois méritées d’être mieux développées, voire simplement diluées tout au long de l’intrigue afin de corser le suspense et l’ambiance qui en auraient eu bien besoin… Les personnalités plutôt archétypées des divers protagonistes y sont exploitées avec adresse et de manière à relever de beaucoup le niveau de tension du récit de sorte que le film se termine au moins sur une note positive. C’est déjà ça…
Sinon, on gardera le souvenir d’une animation soignée mais hélas inégale – on sent bien une baisse de qualité durant le tiers central – aux designs intéressants et plutôt inhabituels même si plus d’originalité et de créativité auraient été bienvenus. À noter une paire de scènes de sexe un peu chaudes – rien de choquant pour les jeunes – qui ont le mérite de jouer un rôle important dans les événements, ce qui n’est pas courant.
Bref, si vous avez aimé Venus Wars pour sa simplicité efficace, il y a de bonnes chances que vous aimiez Big Wars qui est un tantinet plus développé niveau scénario mais un poil plus simple niveau réalisation…
Big Wars, Issei Kume & Toshifumi Takizawa, 1993
US Manga Corps Video, 2003
90 minutes, pas d’édition française à ce jour
Cette chronique fut à l’origine publiée sur le site Animeka