La ville avait alors fait tout ce qu’elle pouvait pour empêcher la sédentarisation, alors que le conseil général lui, essayait de leur maintenir des conditions sanitaires adaptées. Il y a même eu une condamnation de la ville, suit à une plainte du Conseil Général alors qu’elle empêchait l’accès au terrain pour l’entreprise qui venait y installer des toilettes.
Au mois de novembre 2004, une partie des Roms est partie et des familles ont été installées dans les locaux de l’ancienne gendarmerie qui appartiennent au conseil général. Ils sont aujourd’hui 35 dans cette gendarmerie, les enfants sont scolarisés et peu de problème de voisinage sont à signaler.
Leur situation a même été mise en avant par la presse comme exemple d’intégration. Mais une fois « sédentarisés », sont-ils encore dans la logique de la communauté Rom « du voyage » ou sont-ils désormais des étrangers vivant en France ayant bénéficié d’un coup de pouce lié à leur communauté et à l’invasion d’un terrain libre pour finir par obtenir un logement dans une ville où il y avait peu de chance qu’ils trouvent un logement un jour ? Qu’en pensent ceux qui attendent patiemment un logement sur notre commune ?
L’histoire semble malheureusement se répéter.
La semaine dernière, 13 Roms, expulsés de choisy, ou revenant de Roumanie où ils étaient partis avec la « Prime au départ » selon les versions, sont venus s’installer dans le pavillon du 93 boulevard de Champigny (maison laissée vide par une succession difficile). Pourtant, le squat venait d’être muré par la municipalité après les gros soucis liés aux précédents occupants, comme c’est justement précisé dans le Saint-Maur infos de ce mois-ci.
Suite à cette effraction, la police est intervenue, alertée par les voisins, pour déloger les Roms. Mais, comme souvent, les élus de gauche et des associations de défense des Roms étaient également présents, rendant d’un coup de baguette magique l’effraction d’un pavillon muré (qui est en droit une effraction), un acte « humanitaire »… Et personne ne pouvait affirmer avec certitude si ils étaient là depuis plusieurs jours ou venaient d’arriver ce qui change la situation entre effraction ou squat…
Les élus de gauche ont défendu l’idée qu’il fallait leur offrir un toit, ceux de l’opposition de droite le contraire et au final des négociations avec la directrice de cabinet du maire et Jacques Leroy, maire-adjoint, ils sont logés par la ville dans les locaux d’hébergement d’urgence, initialement prévus pour les SDF l’hiver dans l’enceinte du stade Auguste Marin à quelques numéro du pavillon muré qu’ils venaient de fracturer. Cet hébergement n’est normalement qu’une solution temporaire, pour quelques jours, le temps pour ces Roms de trouver une solution d’hébergement dans une autre commune. Pascale Chevrier, Maire-adjoint en charge de l’action sociale travaille activement avec les associations qui prennent en charge les Roms pour obtenir une solution rapide et faire en sorte qu’ils partent vraiment avant le 14 octobre. J’espère qu’elle sera entendue et que les associations sauront voir l’effort fait par la ville mais ne tenteront pas de jouer la montre et dépasser le délai du 15 octobre qui marque le début de la trêve hivernale.
Cette situation pose le vrai problème du droit au logement dans notre pays. Oui dans l’idéal, que chacun puisse avoir un toit est une bonne chose mais doit on offrir un toi à toute l’Europe qui est libre de circuler juste car ils font un coup de force avec l’aide d’associations ?
Quel message est envoyé à tous ceux qui en France attendent un logement ? Qu’il suffit de forcer un pavillon pour obtenir en quelques heures un logement gratuit ? Les pouvoirs publics sont vite placés devant des dilemmes importants. Qui ne peut pas avoir de compassion pour des familles et des enfants sans logement, mais pour autant comment choisir ceux qui auront le droit à un logement et ceux qui n’en auront pas car il n’y en a pas pour tout le monde. La loi prévoit des zone d’accueil pour « les gens du voyage », c’est à dire ces communautés qui revendiquent leur droit de voyager au sein de l’europe, mais voyager cela veut dire bouger, pas venir chercher des maisons sans droit ni titre.
L’autre problème est l’abandon de certaines maisons tout simplement à cause de problème de succession, cela rend impossible leur mise en location, leur remise en état et leur mise en sécurité. est-ce à la collectivité de palier à ces problèmes privés ?
Je n’ai pas de réponses à tout cela, je vois juste que certaines situations montrent les failles du système. Il serait bon que les lois évoluent pour améliorer cela.