C’est qu’il fait sacrément parler de lui ces derniers mois, M° Metzner ! Il défend Dominique de Villepin contre le «croc de boucher» auquel Nicolas Sarkozy voudrait le voir pendu. Françoise Bettencourt-Meyers, non seule-ment contre Banier mais également contre le procureur Philippe Courroye (de transmission ! entre l’Elysée et Liliane Bettencourt). Et enfin, Jérôme Kerviel contre la Société Générale et sans doute la Planète finance tout entière… Je lui conseillerais d’aller mettre un cierge à Sainte-Rita, madone des causes désespérées.
Or donc, nous apprenions mardi en fin de matinée le lourd verdict qui assomme littéralement Jérôme Kerviel condamné à 3 ans de prison ferme et à rembourser l’astronomique somme de 4,9 milliards d’euros (Le Monde du 5 oct 2010). Jérôme Kerviel “abattu par le poids de la sanction” (Le Point 6 octobre 2010). Il y a bien de quoi ! Certains ont fait le calcul : quasi 5 milliards d’euros, ce qui équivaut pour lui – reconverti dans l’informatique, il gagnerait 2500 euros par mois – à 180.000 années de travail (sans même parler de retraite
M° Olivier Metzner, l’avocat de Jérome Kerviel va faire appel (Dépêche Reuters 5 octobre 2010). Il considère en effet, selon les propos recueillis au Tribunal correctionnel de Paris par Denis Demonpion et Mylène Renoult, que “C’est déraisonnable pour la justice et la vérité” (Le Point, 5 octobre 2010). Je lis par ailleurs que La Société Générale ne réclamera pas à Kerviel les 5 milliards d’euros (L’Express, 5 octobre 2010)
Mais… comme l’explique parfaitement le 5 oct 2010 la journaliste du Monde Pascale Robert Diard sur son blog juridique Jérôme Kerviel et les 4,9 milliards de la Société générale la Société Générale «voulait obtenir symboli-quement du tribunal la réparation intégrale du préjudice qu’elle estime avoir subi» et, si elle s’abstiendra sans doute d’obérer les revenus que Jérôme Kerviel tire de son activité professionnelle, en revanche elle devrait «chercher à récupérer tous les gains qu’il pourrait tirer de cette affaire, donc notamment les droits d’auteur sur la publication de son livre et ceux qui proviendraient d’une éventuelle adaptation cinématographique». Je doute que cela atteigne 5 milliards d’euros.
Mais ce peut être dangereux : imaginez que la Société Générale soit en faillite – meuh ! non, impossible, c’est tellement bien géré
Je lis, toujours sur Le Point (6 oct 2010 que sur le jugement Kerviel Chatel estime qu’il appartient à “la Société générale d’éventuellement faire un geste”. Certes, le porte-parole du gouvernement répondait à une question posée lors de son compte-rendu du Conseil des ministres mais je ne peux m’empêcher de me demander : de quoi se mêle-t-il c’ui là ?
Surtout pour enfoncer des portes ouvertes : «Le Conseil des ministres n’a pas pour habitude de commenter les décisions de justice. C’est une décision de justice, elle s’impose donc à nous» - comme si Nicolas Sarkozy se gênait pour dire tout haut et en des termes plutôt choisis dans le registre ordurier tout le mal qu’il pense des décisions des juges n’allant pas dans son sens ! – ajoutant : «Les juges, pour rendre la justice, ont apprécié l’ampleur de la faute commise, du préjudice subi et aussi l’ampleur de la sanction (…). Il y a un appel, il est suspensif. Les différentes parties vont à nouveau pouvoir s’exprimer et faire valoir leurs droits dans le cadre d’un nouveau procès»…
Quelques heures plus tôt sur RMC, il avait affirmé : «Il faut que le nouveau directeur de la communication (de la Société générale), peut-être, suggère à son président de faire un geste envers Jérôme Kerviel». Il s’est fait sans doute “recadrer” par Sarkozy
De mon avis, Jérôme Kerviel a parfaitement raison d’affirmer «Je paie pour tout le monde» (Le Parisien 6 oct 2010). Il est évident qu’il est le bouc émissaire parfait pour cacher ce qu’on fait – et continuent hélas ! de faire - les banques et autres organismes financiers en matière de spéculation à outrance, cachant toutes les saloperies sous le tapis . Le soldat Kerviel est manifestement sacrifié pour sauver la Générale.
Sans doute trouverez-vous bien curieux de voir mémé Kamizole monter au créneau pour défendre un trader ! Sachant comment je voue généralement aux gémonies cette sale engeance qui mérite d’être traitée comme les cafards, écrasés sous un talon rageur.
Mais précisément Jérôme Kerviel n’est pas un trader tout à fait comme les autres. C’est un pauvre petit gars égaré dans un univers où il n’avait rien à faire. Snobé par les traders issus d’écoles prestigieuses (Polytechnique, Centrale, Standford). Pensez-donc : il ne venait même pas de Dauphine mais d’une fac de province… Il a donc essayé de compenser ce complexe d’infériorité en cherchent à être sinon le meilleur tout du moins leur égal.
Comme il était loin d’être bête et suivait l’actualité écono-mique de très près, il était sans doute mieux à même qu’eux – le nez rivé sur leur écran – pour anticiper les retournements de tendance. De mon avis, avec de telles qualités, il aurait tout pour être économiste ou prof d’économie : c’est moins risqué ! D’autant qu’il suffit de lire rétrospectivement toutes les conneries que peuvent écrire sur la conjoncture et en matière de prévision certains économistes distingués pour comprendre qu’ils se fichent régulièrement et profond digito in oculo plus souvent qu’à leur tour.
Comparé à l’exécrable Fabrice Tourre – trader français et Vice-Président, issu de Centrale et de Standford : c’est sans doute pour cela qu’il n’hésitait pas en toute modestie à se surnommer «Fabulous Fab» ! grosse tête, grosses chevilles et grosses c… - mis en cause dans les turpi-tudes de Golden Sachs, Jérôme Kerviel est un enfant de choeur. Ceux qui ont fait le rapprochement avec Jérôme Kerviel, sans doute parce que jeune (31 ans) et Français, ont tout faux.
Certes, le cas n’est déjà pas comparable parce que Goldman Sachs n’a rien perdu, bien au contraire. Mais Tourre est une véritable ordure. Le mot n’est pas trop fort. Selon ce que j’avais pu lire en son temps sur Le Figaro (26 avril 2010) Goldman Sachs s’explique devant le Congrès, la SEC – le gendarme américain de la Bourse - lui reproche d’avoir caché aux clients de la banque que les produits dérivés (ou struc-turés) qu’il avait élaborés – joliment nommé Abacus, sans doute pour faire scientifique : un abaque est une représen-tation graphique de courbes permettant d’intégrer des équations complexes – étaient conçus «pour perdre de la valeur et enrichir ceux qui les vendaient» !
Pire, il avait compris dès 2007 – ce qui n’était au demeurant pas très difficile pour qui s’intéressait à ces questions ! – que «l’immobilier résidentiel était en chute libre et que marché pour les produits qui en étaient dérivés était complètement mort ». Fabrice Tourre qui ne répugnait pas «à se comparer à Frankenstein pour avoir créé des produits qui se retourneront contre leurs détenteurs, en précipitant l’éclatement de la bulle financière américaine et de la crise financière mondiale» ! ajoutant avec un incroyable cynisme : «les pauvres petits emprunteurs subprime ne vont pas faire long feu». Mais le summum du cynisme sera atteint avec ce que j’avais lu sur une brève de Marianne : il se vantait dans un courriel d’avoir vendu des subprimes «à des veuves et des orphelins» ! Abject. La morale de la chevalerie à l’envers.
Le Tribunal correctionnel a déclaré Jérôme Kerviel coupable des trois chefs d’inculpation pour lesquels il était poursuivi : abus de confiance, faux et usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système informatique. Jusque là, rien d’anormal : ce sont des infractions dont il s’est effectivement rendu coupable. Le système de défense de M° Metzner - qui demandait la relaxe pure et simple de son client – poussait sans doute le bouchon un peu loin !
En revanche, exonérer totalement la responsabilité de la société générale relève de l’aveuglement sinon de l’aberration la plus totale. Le jugement est d’autant plus inexplicable que la Commission bancaire a condamné la Société générale à 4 millions d’euros pour «absence de contrôle»… Par ailleurs, Jérôme Kerviel refuse d’endosser la responsabilité des pertes, affirmant que «ses positions avaient été «débou-clées» (soldées) dans les pires conditions en janvier 2008.
Je ne peux que lui donner raison sur ce point. J’ai la chance d’être dotée d’une solide mémoire et d’archives. J’avais de toute façon le parfait souvenir de ces faits et d’ailleurs je les avais évoqués à l’époque dans un article (vous trouverez les liens in fine). Je n’avais pas tiré ces éléments de mon chapeau - j’ai avoir beaucoup d’imagination, quand je traite d’éléments précis et aussi graves que sérieux, je ne la laisse pas divaguer ! - mais d’un article du Monde dont le titre est un clin d’œil au cinéma : Le mécano de la Générale (29 janvier 2008). Mais en moins rigolo qu’avec Buster Keaton !
Cela tient en peu de mots : une enquête de routine menée le vendredi soir a dévoilé que la position de Jéröme Kerviel était nettement dans le rouge : 48 milliards d’euros d’enga-gements ! Mettant la Société Générale au bord du gouffre. Les responsables de la Société générale ont tenté d’y remédier en interne et dans le plus grand secret. Un aréopage – le «cabinet secret» que je n’ai pas hésité à qualifier de Pieds Nickelés : Daniel Bouton (Soc-Gé), Christian Noyer (Banque de France) et Gérard Rameix (AMF) – y travaille nuit et jour. Quand on pense que selon la sagesse populaire «la nuit porte conseil» !
Le lundi matin, juste avant qu’ils soient revendus, les investissements du trader représentent une perte théorique de 1,50 milliard d’euros. Un choc en principe parfaitement “(di)gérable” pour la Société Générale «Qui se donne trois jours pour “liquider” l’affaire sans attirer l’attention». Pourquoi une telle précipitation ? Les marchés financiers frisent déjà la panique à cause de la crise des subprimes qui bat son plein.
La mise sur le marché le lundi 21 janvier 2008 de 48 milliards d’euros de titres ne peut qu’aggraver la tendance baissière. «Le “mini-krach” dure deux jours pendant lesquels la Géné-rale écoule, coûte que coûte, l’essentiel des 48 milliards»… Le résultat est mirobolant pour la Soc-Gé : par leur précipitation à placer – coûte que coûte c’est moi qui souligne ! – les actions dans la précipitation la plus totale, ils réussissent à convertir 1,50 milliard de pertes en 5 milliards ! Fortiche, non ?
Et qui plus est, ils semblent bien responsables en dernière analyse du tsunami financier qui a alors ébranlé les marchés financiers parisien, européen et sans doute américain (c’est en grande partie à cause de cette plongée des cours européens que la Réserve fédérale a baissé précipitamment son taux directeur !).
De surcroît, ils ont préféré n’alerter l’Etat que plus tard : «Dès que le politique est averti, les risques de fuite sont bien plus importants, justifie un proche de la cellule de crise, à l’Elysée, on n’appelle pas directement le président mais ses conseillers, alors, comprenez…». D’autant qu’il est désormais bien connu que Nicolas Sarkozy ne travaille pas pendant le week-end et a fortiori le dimanche !
Je lis néanmoins sur le Point que selon le livre que publie Hugues Le Bret – encore un Breton ! – ex-directeur de la communication de la Société Générale qui critique la façon dont Nicolas Sarkozy s’est acharné contre Daniel Bouton, demandant sa démission avec toute la hargne qu’on lui connaît, que ce n’est pas tant comme le prétend Luc Chatel de la manière stupide dont il est coutumier que «Le président, à l’époque, n’a fait que dire ce que chaque Français ressent au plus profond de lui-même, que lorsqu’on a des responsabilités importantes, on les exerce, quand ça va bien et quand ça va moins bien.
C’est sans doute ce qu’il a rappelé tout au long de cette affaire, surfant comme à son ordinaire sur les réactions des Français mais surtout il aurait «sur-réagi» (comme d’hab ! je l’imagine volontiers en Joe Dalton trépignant, le visage rouge de colère) au début de la crise «parce qu’il n’aurait pas été mis dans la confidence». Dur à avaler pour quelqu’un qui prétend névrotiquement tout contrôler. Et c’est ça, oui ! pour que tous les gloutocrates du «premier cercle» soient informés qu’il y avait de la galette facile à rafler sur les marchés. De quoi faire saliver Liliane Bettencourt et ses fameux “conseils”, hein ?
Au demeurant les fuites ne sont pas forcément intentionnelles, mais les bavards et tous ceux qui veulent se faire mousser en faisant étalage d’informations de première main et non encore divulguées ne manquent pas. Dans tous les milieux, à tous les étages de la société. Humain, hélas ! trop humain.
Il suffit de se référer au scandale de l’affaire Péchiney-Triangle (novembre 1988) où Alain Boublil, directeur de cabinet de Pierre Bérégovoy (alors ministre de l’Economie et des Finances) avait fait l’immense erreur d’annoncer à son ami Samir Traboulsi que la vente de la société Triangle à Péchiney était conclue à des conditions avantageuses : 56 dollars par action contre 10 dollars avant l’annonce. Le résultat ne se fit pas attendre, des tombereaux d’achats, en France, en Suisse, au Liban, etc… qui mirent la puce à l’oreille aux autorités de contrôles en France et aux USA. Boublil, évidemment pas coupable sinon de ce qu’il osa nommer «délit d’amitié». Un des scandales politico-financiers parmi les plus retentissants de l’ère Mitterrand. D’ailleurs son ami Roger-Patrice Pelat y fut mouillé jusqu’au cou.
Or, avant même l’affaire Kerviel il y eut soupçon de délit d’initiés à l’encontre d’un administrateur américain de la Société générale qui depuis a été mis hors de cause… Il n’empêche, sur fond de crise des subprimes qui plombaient les comptes de la Société Générale depuis la fin du premier semestre 2007, il avait vendu le 9 janvier 2008 pour presque 100 millions d’euros de titres de la Société Générale. Donc quelques jours avant le déclenchement de l’affaire Kerviel mais vraisemblablement en raison de la mauvaise posture de la banque à cause des subprimes.
Quand bien même n’aurait-il fait que subodorer la situation sans avoir disposé “d’informations privilégiées” ces transactions n’étaient guère faites pour faire remonter le cours des actions de la Société Générale !
En revanche, j’avais un vague souvenir d’avoir lu sans m’y attarder que Jean-Pierre Mustier, l’ancien supérieur hiérarchique de Jérôme Kerviel, avait été poursuivi pour délit d’initiés… En recherchant des infos sur Robert A. Day, je découvre un article de Challenges (1er juillet 2010) ou il est indiqué que Mustier fait appel de son amende pour délit d’initiés - 100.000 euros - infligée par l’AMF (Autorité des marchés financiers qui a remplacé la COB comme gendarme de la Bourse) qui a retenu qu’en vendant 6.000 actions de la Société Générale le 21 août 2007 et alors «qu’il aurait tiré partie du modèle interne utilisé par la banque pour valoriser certains produits complexes à l’origine de la crise des subprimes», ce qui lui permettait d’anticiper l’évolution future du cours des titres de la Société générale, le délit d’initiés serait constitué puisque le 21 août 2007 «l’information en cause revêtait tous les caractères d’une information privilégiée» et qu’ainsi «la cession des actions s’est faite en méconnaissance de l’obligation d’abstention».
Fort curieusement, le parquet de Paris qui n’a sans doute pas chaussé les mêmes lunettes que l’AFM classe sans suite une enquête sur Mustier et Day (ex-SocGen) (news banques 21 juillet 2010) à la suite d’une enquête préliminaire. On sait ce qu’elles valent en général.
J’en profiterais d’ailleurs pour tacler François Fillon qui s’était rendu en voyage officiel à Washington pendant le même été 2007 et n’a avoué qu’en 2009, après le krach du 11 septembre 2009 avoir compris dès ce moment-là que cela chiait grave sur le plan économique et financier… S’il avait du cou…rage politique – mais cela se saurait ! - il aurait dû avertir Nicolas Sarkozy que sa politique économique nous conduisait dans le mur et démissionner si l’obstiné avait refusé d’en changer, ce qui est plus que probable. En expliquant pourquoi. Ce qu’a fait Jacques Chirac en 1976 lorsqu’il était 1er ministre de Valéry Giscard d’Estaing…
Le plus marrant – façon de parler ! – de cette histoire étant que Jean-Pierre Mustier est défendu par M° Alain Veil, qui n’est autre que l’avocat de la Société Générale dans le procès intenté par celle-ci contre Jérôme Kerviel ! Lequel se réjouissait le 5 octobre que “La banque soit totalement disculpée des fautes volontaires” (Le Point du 5 octobre 2010) et osait prétendre que c’est «une espèce de réparation morale». Il fait à l’évidence preuve d’une fort curieuse conception de la morale, à géométrie très variable : mieux vaut sans doute défendre un responsable de la banque présumé coupable d’un «délit d’initiés» - ce qui de mon avis est très grave – plutôt qu’un trader qui a fait des boulettes mais sans aucune intention malveillante.
Ce ne doit sûrement pas être l’avis de Daniel Bouton. L’ex-PDG de la Générale n’hésitait pas à traiter Jérôme Kerviel d’escroc, voire de “terroriste” ! Oui, vous avez bien lu… C’est à l’évidence proprement du dernier ridicule. J’ai beau avoir une imagination plutôt fertile, je n’arrive pas à envisager le pauvre trader en altermondialiste pur et dur infiltrant la banque pour faire sauter les marchés financiers
Excusez du peu mais quand on voit ce qu’il est advenu dans la Planète finances depuis janvier 2008 alors que Jérôme Kerviel n’y sévit plus à son tout petit niveau de trader, je me dis qu’il y a franchement des coups de pied au cul qui se perdent ! C’est bien le procès d’une banque et par delà, de tout un système ripoux, qui n’a pas été fait. Sans doute la condamnation du système ne pouvait-elle être l’objet de ce procès mais pourquoi ne pas reconnaître qu’est en cause en dernière analyse cet engrenage et les “bonus” qui conduisent les traders à prendre autant de risques comme on nous l’a démontré après le krach du 11 septembre 2009.
Enfin, je suis surprise comme paraît-il beaucoup de blogueurs de voir s’afficher sur certains sites de journaux des pub incitant les internautes à devenir traders en ligne ! Vraiment du n’importe quoi. Comme je l’avais souligné en traitant incidemment de l’arnaque de la société Visionex - David Sénat, l’ex-bras droit de MAM a été mis en garde à vue pour préciser son rôle dans cette affaire – la crise économique et sociale et le manque d’argent qui en découle rend les gens les moins riches crédules et prêts à tout. Il suffit de penser à «On achève bien les chevaux», film magnifique de Sydney Pollack avec Jane Fonda, tiré du livre éponyme d’Horace Mc Coy.
Comment voudriez-vous que des personnes qui n’ont aucune notion d’économie aussi bien macro que micro (les entre-prises), ne savent pas lire un bilan – surtout entre les lignes ! et les annexes… - et n’entravent que couic aux tendances conjoncturelles, qui plus est dans une économie mondialisée devenue totalement irrationnelle soient en mesure d’apprécier les risques du boursicotage ?
Comme dans n’importe quel jeu de hasard ou paris, ils risquent d’être abusés au début par quelques gains et incités de ce fait à prendre plus de risques, à miser plus gros. Y compris au-delà de leurs moyens. Et comme tous les joueurs qui commencent à perdre gros, de miser encore plus gros pour tenter de «se refaire». Au risque bien évident d’être totalement décavés. Drôle de remède à la pauvreté.
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