En rêvant près de la rivière,
j’ai voué mon imagination à l’eau,
à l’eau verte et claire,
à l’eau qui verdit les prés.
Je ne puis m’asseoir près d’un ruisseau
sans tomber dans une rêverie profonde,
sans revoir mon bonheur…
Il n’est pas nécessaire
que ce soit le ruisseau de chez nous,
l’eau de chez nous.
L’eau anonyme sait tous mes secrets.
Le même souvenir sort de toutes les fontaines.
(Gaston Bachelard)