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Dans l'air du temps, nous jouerons de la corde sensible…
J'ai pris ma plume
L'aie trempée au vitriol de la vie
Sans succès
Elle ne savait que tracer mots d'amour
*
Je la laisse depuis errer de son plein gré
Sur les rives insouciantes d’un destin léger
.
Elle vient parfois interrompre la nuit
D’une aurore boréale de mots embrouillés
.
Il faut toute la sagesse et la patience
Des doigts légers sur la peau velours du temps
Pour démêler les laborieux méandres des pensées
.
Elles volent
Eparses
Aux cieux d’écoute et d’attention
.
Elles savent où déposer leur poudre et ajuster la mèche
.
Manosque, 9 septembre 2010
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