Avec le communisme, tout ce qui se rapprochait de près ou de loin à la bourgeoisie était proscrit.
Notamment les formules de politesse et de respect. Aujourd'hui, avec l'ouverture du pays à l'étranger, avec la modernisations galopante, certains termes ont disparus, d'autres sont apparus... avec cependant quelques différences entre le nord et le sud du pays...
C'est pour cette raison d'ailleurs que souvent les laowais trouvent les Chinois malpolis, ne disant ni bonjour ni merci ni aurevoir.
Sachez d'abord que c'est faux ! Les Chinois n'ont pas la même façon d'exprimer la politesse que nous avons de le faire en France.
Un exemple, propre d'ailleurs au Nord de la Chine où le Ni hao est remplacé par le "as tu mangé ?" datant des périodes de famine difficiles.
Pendant longtemps, le Monsieur, Madame, Mademoiselle étaient prohibés car trop bourgeois.
On appellait son prochain Camarade (同志 tong zhi) quel que soit son rang, sa classe ou son statut.
Avec la modernisation de la Chine, le camarade s'est transformé en 朋友, peng you, ami.
Mais Shanghai, vivant toujours plus ou moins dans son passé de perle de l'Est, de Paris del'Orient a été la première à abandonner le camarade, le copain au profit de Monsieur (先生 xian sheng), Madame (女士 nu shì) et de Mademoiselle (小姐 xiao jie).
C'est vraiment amusant. Quand vous refaites des clefs dans la rue à Shanghai, on vous dira tout le temps Monsieur alors que Pékin conserve son terme de pengyou.
De même, on n'hésitera pas à ajouter votre nom de famille derrière le Monsieur.
Mon ayi par exemple me donne du Monsieur Xia par-ci, Monsieur Xia par-là (mon nom chinois étant Xia Bin 夏槟= champagne d'été) alors que je n'ai jamais été appelé ainsi ailleurs.
Bref, un soupçon de bourgeoisie renaît à Shanghai...