Pour celles et ceux qui craignaient de s’ennuyer à la rentrée : c’est raté ! Septembre 2010, septembre noir où rien n’a été épargné aux français. Revue de détail : la réforme des retraites est bloquée, la fiscalité est rabotée, les Roms sont raccompagnés, l’Europe est vexée et aujourd’hui : nos transports sont menacés.
C’est justement cette information de dernière minute qui douche instantanément mes espoirs de retrouver rapidement une société confiante et apaisée.
Tout est question d’interprétation. Chaque citoyen trouvera salutaire que son Gouvernement l’informe des menaces qui planent sur sa sécurité. Chaque citoyen aurait aimé profiter de l’été pour se reposer. Chaque citoyen est désormais tenu de s’interroger sur le bien-fondé d’une attaque terroriste aussi pesante qu’imminente.
Le souvenir des attentats du RER à Paris en 1995, ceux contre le World Trade Center en 2001 ou ceux plus récents encore en Espagne et au Royaume-Uni, rappellent à chacun d’entre-nous des situations que personne ne souhaite vivre ou revivre.
Tous les usagers réguliers des transports, les franciliens en première ligne, connaissent au moins une fois la crainte de l’accident ou pire, de l’attentat. A ce titre, la très grande majorité de ces mêmes usagers opèrent chaque jour une vigilance accrue sur ce qui les entoure.
Oui une menace réelle nous guette, celle de placer les français sous perfusion quasi-permanente d’informations aussi futiles que contradictoires alimentant la méthode très politique, trop politique, du noyautage de l’information.
C’est ce même noyautage de l’information qui contribue à brouiller les signaux et abaisser la confiance naturelle que les français sont en droit d’attendre des personnes qui les informent ou qui les dirigent. Qui, quant et comment croire telle ou telle source plutôt qu’une autre alors que nous sommes constamment abreuvés de non-dits ou de mensonges complaisants ?
Le temps est venu de retrouver la raison. A toutes et tous le temps est venu de retrouver le chemin. Le chemin du devoir de responsabilité. Après tout, nous ne sommes que des hommes….
A la manière de Jacques Chirac, Guignol de l’Info, en 1995 : « Il faut raison garder et ne point trop l’ouvrir ! ».