Magazine Cinéma
Il est rare d’avoir la possibilité de voir sur nos écrans un film iranien qui a eu du succès en Iran. Pour nous, le cinéma iranien se résume trop souvent aux films
de Kiarostami, Panahi, Makhmalbaf père et fille, films primés dans de prestigieux festivals européens mais pour la plupart interdits de diffusion en Iran.
Ce film nous plonge à Téhéran le jour de tchahar chambé soury (littéralement la fête du mercredi et traduit ici par la fête du feu),
antique fête persane préislamique annonçant le nouvel an, ou la quasi-totalité de la population iranienne aime à sortir dehors autour d’un feu. On suit quatre personnages pendant une longue
journée : la jeune Rouhie, pleine de vie, future mariée, qui se rend chez un couple de classe moyenne pour une journée de ménage et leur voisine, tenant un salon de coiffure. L’action se
passe à Téhéran mais aurait très bien pu se passer ailleurs. Un scénario intelligent qui déroute le spectateur. Un film également très rythmé.
La fête du feu ne sort malheureusement qu’avec dix copies pour toute la France.