Il y a trois ans maintenant, il est revenu accompagné d’Alison Krauss avec un magnifique disque Raising Sand, très folk, suivi d’une tournée non moins remarquable. J’ai déjà parlé de tout cela ici. Aujourd’hui, nostalgie peut-être, Robert Plant ranime son éphémère premier groupe ante-Led Zeppelin, Band Of Joy (au sein duquel à cette époque on trouvait déjà Jason Bonham à la batterie) qui donne son nom à ce nouveau disque. Buddy Miller rescapé de la tournée avec miss Krauss tient la guitare et assure la production avec le patron.
Douze titres, dont onze reprises ! Angel Dance de Los Lobos, Harm’s Swift Way de Townes Van Zandt, des adaptations de traditionnels comme Satan Your Kingdom Must Come Down et donc un seul morceau co-écrit par Plant/Miller Central Two-O-Nine. Et alors ? J’avoue que je n’ai pas un avis très ferme sur le résultat, le CD s’écoute très facilement à toute heure du jour ou de la nuit, rien n’est déplaisant, je ne lui trouve pas de défauts particuliers, les mandolines, pedal steel guitares ou banjos qui émaillent les titres de leurs sonorités doucereuses sont très plaisants. Certes oui. D’un autre côté, je ne m’éclate pas en glissant la rondelle dans le lecteur. Ceci dit, je préfère le disque aux prestations scéniques de la tournée qui découle de cette sortie discographique, car à l’écoute des concerts récupérés sur Internet, c’est beaucoup moins mou et – j’ai honte de l’écrire – soporifique.
Je vous laisse seuls juges, le disque n’est pas mauvais du tout mais si la question est « Peut-on vivre sans ? » ma réponse est oui !
Voici un extrait d’un titre de l’album en version live : Satan Your Kingdom Must Come Down