Trop de morts sur la route à cause du manque de sommeil : la déléguée interministérielle à la Sécurité routière Michèle Merli et la direction de l’Association des sociétés françaises d’autoroutes se sont rencontrées hier pour discuter des moyens à mettre en œuvre pour enrayer un fléau jusque là négligé : la somnolence au volant.
En 2008 une première étude sur ce problème avait déjà révélé qu’un tiers des morts était dû non pas à la consommation d’alcool ou de drogues, mais au manque de sommeil. Si la fatigue du conducteur ne se mesure pas aussi facilement que son taux d’alcoolémie, il y a des signes qui malgré tout ne trompent pas (une conduite incertaine, des franchissements des lignes) et auxquels les autorités pourraient se fier pour faire s’arrêter une voiture sur le bas-côté.
L’AFSA réclame — outre une plus grande sévérité à l’encontre des automobilistes qui franchissent la bande d’arrêt d’urgence — que le temps de repos obligatoire pour les poids lourds le soit également pour les utilitaires légers.
Alors que nos députés examinent l’amendement du Sénat appelé à faciliter la récupérations des points de permis perdus à la suite des infractions mineures, il pourrait que le débat se complique en s’enrichissant de ces nouvelles données n’incitant guère à la modération du côté des pouvoirs publics.