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On se heurte à des murs
Des murs invisibles mais tellement oppressant
Prenez nos modes de vies
Et voyez comme ils se rétrécissent
A chaque lavage un peu plus
A petits coups de pourcentages
Egrenés comme fatalité
Aux antennes de complaisance
Aux presses de soumission
*
On se heurte à des murs
Nous sommes murs pour la banqueroute
La nôtre
Pas la leur
On nous dit que c’est ainsi
On nous dit qu’il n’y peuvent rien
Qu’il faut bien jeter la peau
Avant même d’avoir tiré tout le jus
*
Que sont quelques pour cents
Au tableau de chasse des milliards détournés
On nous dit qu’il faudrait nous soumettre
Ou nous démettre
Et filer en lousdoque
Si le brouet nous semble infâme
*
On nous mettra bientôt
Signe de reconnaissance
A notre boutonnière de miséreux
On nous montrera la porte de sortie
Sans passer par les halls d’attente
On nous dira même d’être reconnaissant
Pour ceux qui nous paieront le voyage
*
Mais quand nous aurons fait ainsi le tour du monde
Nous reviendrons par la fenêtre
Riant de vos portes fermées
Vous serez vieux et ratatinés
Les doigts crochetés à vos misérables rentes
Nous aurons pour nous éternelle jeunesse
D’avoir vu du pays grâce à vos faveurs
*
Nous ne sommes rien
Vous vous prétendez tout
.
Nous sommes partie d’un tout
Où vous n’êtes rien
*
Puisque banquiers vous êtes
banquiers vous resterez
comptables d'une vie d'aliénés
.
Vos craintes ne sont pas les miennes
.
Car la vie est ailleurs
Dans ce qui ne vous paraît pas essentiel
Mais qui
A mes yeux
N’a pas de prix
.
Ma liberté de penser
.
Manosque, 7 septembre 2010
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