A soixante-dix-sept as, cheminant encore alerte dans la république internationale des lettres, Roth est loin d’être semblable à son héro Zuckerman, fatigué. Entre l’Upper west side hivernal et les beaux jours dans le connecticut, Philip Roth écrit, il écrit et écrit encore. « Indignation » vient d’être traduit ici par Gallimard alors que quelques jours plus tôt « Nemesis », un roman qui évoque la polio intervenue en 1944 dans son New Jersey natal triomphe aux Etats-Unis. Le plaisir et la nécessité d’écrire, avec l’âge, deviennent un combat pour Roth. Un combat, car Roth, torturé par son mal de dos continue d’écrire, debout. Alors, tant qu’il est debout, espérons que du côté de Stockholm un jury jugera que cette affaire a trop duré et que le Prix Nobel 2010 de littérature est donc attribué à …. Philip Roth.
Lyon, le 7 octobre 2010.
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