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Sénégal: Karim Wade, nouveau ministre de l'Energie

Publié le 06 octobre 2010 par Africahit
Les récurrents délestages d'électricité à Dakar et dans les grandes villes du pays et la fronde sociale généralisée ont précipité le départ du désormais ex-ministre de l'Energie, Samuel Sarr. Sa tête avait été mise à prix par des faucons du palais.Sénégal: Karim Wade, nouveau ministre de l'Energie

Le léger réaménagement gouvernemental intervenu ce lundi 04 octobre a fait une victime. Le très "controversé" ministre de l'Energie, Samuel Amète Sarr, proche de la famille présidentielle, quitte la table gouvernementale et cède son portefeuille au fils du chef de l'Etat sénégalais, Karim Wade jusque là ministre d'Etat, chargé des Infrastructures, des Transports aériens, de la Coopération internationale. Les récurrentes coupures d'électricité avaient plongé le pays dans le noir ces dernières semaines et avaient plombé les relations entre l'ancien ministre, Samuel Sarr et le nouvel promu. Ces deux hommes devenus incompatibles ont eu des échanges aigre-doux - selon la presse sénégalaise qui rapporte l'information. 
Sur une chaise éjectable, depuis le retour des délestages, l'ancien ministre de l'Energie savait bien que ses jours à la tête de ce département étaient comptés. Sa querelle avec le ministre Karim Wade a joué à sa défaveur. Mais c'est surtout l'arbitrage du chef de l'Etat, Abdoulaye Wade, qui a été décisif. L'affaire SENELEC se révèle de plus en plus comme un monstre à plusieurs têtes, aussi bien pour l'Etat, les décideurs que les bailleurs de fonds. Malgré les importantes ressources financières, injectées (800 milliards Fcfa) depuis 2000, la SENELEC (société nationale d'électricité)  tourne en eau de boudin. Une nébuleuse ? Qu'a-t-on fait de l'argent pour l'achat du fuel de Saudi Bin Laden et des lignes de financements via des conventions avec des banques comme Ecobank et UBA ?   
La nomination de Karim Wade à la tête de ce ministère "ultra-névralgique" est considérée par bon nombre d'observateurs comme excessive. Le fils du président sénégalais qui tenait déjà entre ses mains, avant d’y ajouter l'Energie, un super ministère (Coopération internationale, Infrastructures, Transports aériens) serait-il le plus apte à piloter ce département, s'interroge-t-on. Que cherche  le président Wade en confiant ce secteur à son fils ? Ce qui est sûr, est que le successeur de Samuel Sarr joue sa dernière carte. Entre béquille politique additionnelle et cadeau empoisonné, il devra désormais faire ses preuves.  

PAR ISMAEL AIDARA


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