Fiche produit : le Fruit de la passion

Publié le 06 octobre 2010 par Emilieh

C'était donc ca mon fruit "mystère". D'accord, pas si mystérieux, vous avez été nombreux à deviner de quoi il s'agissait.

Le fruit de la passion, aussi appelé maracuja (du Brésil) ou grenadille (qui serait en fait un cousin du fruit de la passion, moins acide).

Sa coque est dure, avec de nombreuses petites graines noires, qui croquent sous la dent (personnellement, j'adore cette sensation!). Sa chair est juteuse, parfumée, acide. On aime ou on n'aime pas.

On peut l'utiliser dans de nombreuses préparations (jus frais, desserts, confiture, glace, salades de fruits et autres recette, dont une publiée sur ce blog), mais à déguster à la petite cuiller (avec un peu de sucre - pourquoi pas vanillé pour plus d'exotisme- si l'acidité vous dérange), c'est tout aussi bon et plein de vitamines!

Un petit résumé de ses bienfaits, source: Passeport santé.

C'est bon pour la santé:

- antioxydants en quantité élevée, si l'on gratte bien la chair (ils seraient dans cette chair ces antioxydants) pour protéger le corps des dommages causés par les radicaux libres, éviter les risques de cancers. 

- fibres alimentaires (3.7 grammes pour 2 fruits), qui provoque la satiété, aide à un bon transit.

- fer, pour la formation des globules rouges et fabrication de nouvelles cellules.

- vitamine C, pour du tonus, et une bonne santé en général.

Un peu d'histoire:

Le terme « passiflore », qui désigne la plante, est apparu pour la première fois en français en 1808, dans le Journal de botanique. Il vient du latin moderne passiflora, de passio (passion) et flos (fleur). Pour désigner le fruit, on emploie plutôt l’expression « fruit de la passion ».

Le terme « grenadille », qui est apparu dans la langue en 1598, fait référence à la ressemblance entre le fruit de la passion et la grenade.

Le terme « maracuja », qui a été adopté en français vers 1975, est un mot indien du Brésil. Il désigne le fruit d’une espèce de passiflore.

Un symbolisme chargé
Le nom de cette plante fait directement référence à la Passion du Christ. Les religieux qui l’ont aperçue pour la première fois en Amérique du Sud ont vu, dans la fleur, le symbole des dernières heures de sa vie. Ainsi, la couronne avec ses pointes hérissées représente la couronne d’épines; les trois styles, les clous qui ont servi à la crucifixion; les cinq étamines, les plaies; et les cinq sépales et les cinq pétales, les apôtres, excluant Judas qui avait trahi le Christ et Pierre qui l’avait renié. Enfin, les vrilles qui permettent à la plante de grimper rappellent les fouets; et les feuilles digitées, les mains des soldats qui spéculaient sur les possessions du Christ.

Le genre Passiflora est originaire de l’Amérique du Sud, plus précisément du bassin amazonien, où de nombreuses espèces poussent toujours à l’état sauvage. À la fin du XVIe siècle, les Espagnols découvrent les usages culinaires et médicinaux qu’en font les Indiens du Mexique et de l’Amérique du Sud, et rapportent des semences de la plante en Europe, où elle sera largement cultivée et deviendra populaire comme plante médicinale. L’Amérique du Nord découvrira également ses propriétés calmantes. Jusqu’au milieu du XXe siècle, elle jouera un rôle non négligeable en médecine, avant d’être remplacée par les médicaments de synthèse.

Parmi les 475 espèces et plus de passiflores qui ont été répertoriées, seules quelques-unes sont cultivées à grande échelle pour leurs fruits, bien que plusieurs autres en fournissent d’excellents qui sont consommés localement. L’espèce la plus importante est P. edulis, que l’on produit dans tous les pays tropicaux du globe. Elle existe sous deux formes, P. edulis var. edulis et P. edulis var. flavicarpa. La première pousse dans les basses terres chaudes et donne de petits fruits pourpres. La seconde préfère les climats plus frais des altitudes élevées et donne des fruits jaunes de plus grande taille. Ce genre botanique suscite beaucoup d’intérêt chez les jardiniers amateurs, pour ses fleurs dont la plupart sont spectaculaires, et pour le port grimpant de la plante qui recouvre de son abondant feuillage les tonnelles de jardin.

Les principaux pays producteurs sont le Brésil, la Colombie, l’Équateur, le Pérou et l’Indonésie. La majorité des fruits frais sont consommés sur place. Le jus concentré constitue l’essentiel des exportations.

En cuisine:

Vous devez choisir des fruits odorants et lourds en main, avec une peau plissée.

Les fruits à peau dure, lisse et brillante, qui donnent l’impression d’une très grande fraîcheur, sont en fait immatures, peu savoureux et plutôt acides. Selon la variété, le fruit sera pourpre ou jaune.

Le jus se présente généralement en mélange avec celui d’autres fruits. Bien lire l’étiquette pour s’assurer qu’il s’agit d’un jus naturel à 100 % et non d’une boisson comprenant du sucre et divers ingrédients artificiels.

Réduire la chair en purée pour en faire une gelée, un sorbet, un granité, une mousse ou un coulis. Ce dernier aromatisera des crêpes, des gâteaux et autres pâtisseries ou une salade de fruits exotiques, par exemple ananas, papaye et mangue.

  • Mariner du gibier ou une autre viande dans du jus ou enduire la viande de gelée de fruit de la passion quinze minutes avant la fin de la cuisson.
  • Crème : avec le coulis, des oeufs et du lait, on peut confectionner une crème qui constitue un excellent dessert.
  • En Australie, on confectionne la pavlova, un dessert à base de meringue cuite au four, puis refroidie et garnie de crème fouettée (que l’on pourra remplacer par du yogourt ou du tofu battu avec du miel) et de fruits frais, dont le fruit de la passion, qui en constitue le clou.
  • On en fait des sauces pour accompagner le poisson ou les fruits de mer. Par exemple, en ajoutant la chair à un mélange de jus d’orange et d’abricots séchés, additionné d’un peu de miel, et en faisant cuire une dizaine de minutes. Passer au mélangeur en ajoutant de l’eau et refroidir.
  • Ou cette sauce piquante confectionnée avec le jus que l’on fera réduire de moitié avant de le passer au mélangeur avec de l’ail, du gingembre frais, du poivron rouge, des piments forts, de la ciboulette (ou le vert d’une ou deux ciboules), du cumin et un peu de vinaigre de cidre.
  • Parsemer un poisson ou une salade de ses petits arilles juteux, comme on le ferait pour la grenade.
  • On pourra cuire le fruit immature et le servir comme un légume.
Vous pouvez conserver le fruit de la passion au réfrigérateur, si la peau du fruit n’est pas très plissée, le laisser mûrir à la température de la pièce, puis le mettre au réfrigérateur où il se conservera une semaine ou au congélateur entier ou la chair seulement, dans un sac à congélation. Ou en faire un coulis ou un jus que l’on mettra dans un bac à glaçons.    

La recette: crème au fruits de la passion