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Une condamnation pour ne pas condamner réellement le système

Publié le 06 octobre 2010 par Chezfab

38857_jerome-kerviel-a-paris-le-20-mai-2010.jpgPosons les choses tout de suite : je hais les traders, ces assassins aux mains propres, qui jouent des vies en bourse. Je hais ces petites mains du capitalisme prêtes à tout pour gagner de l’argent, même à tuer leurs mères (en tuant les systèmes de santés par exemple…).

Mais, là, je dois avouer que la période judiciaire est hallucinante. En condamnant le Kerviel de service, la cours de justice a envoyé ce message : la banque est une pauvre innocente face à un vil coupable. Condamner un homme à cinq milliards de dommages et intérêts (au passage, vous noterez qu’une vie humaine ne vaut rien vu le nombre de procès pour des morts au / du travail où les sommes stagnent bien bas) et à trois ans de prison ferme c’est reconnaitre que la banque est innocente là où seul Kerviel serait coupable.

Comment peut-on en arriver là ? Comment la justice peut elle être aussi servile vis-à-vis du système capitaliste ? Voilà les questions qui se posent aujourd’hui. Si les preuves apportées de la culpabilité (de la faute) de Kerviel semblent cohérentes, sa condamnation à de telles peines entraine une disproportion, une distorsion, inadmissible ! Les promoteurs de ce système pourri, qui entraine la spéculation, mère de la faim dans le monde et de l’exploitation des peuples, sortent blanchis !

De quoi se demander ce qu’est la justice aujourd’hui ! Surtout quand dans le même temps l’ami de Chirac et procureur de la république demande un non lieu contre l’ancien président pour les affaires des emplois fictifs ! Oui messieurs, mesdames : aujourd’hui en France, si vous faites perdre de l’argent à la nouvelles religion, via son église banque, vous risquer de devoir tout rembourser (jusqu’à l’absurde) mais si vous dilapider de l’argent public pour votre parti, l’argent du peuple, là, rien ne vous sera reproché. Et même avec l’aval des socialistes de service...

Magnifique n’est ce pas : le procès Kerviel aurait dû être celui du système capitaliste, de sa spéculation mortifère, de la mise à mal de populations entières au nom du profit. Mais non, il est un procès en sorcellerie, ou le lampiste dégueulasse paye pour la bête immonde de l’argent.

Par ce procès, les ploutocrates tentent de détourner une fois de plus le regard du peuple des réelles bases du problème qui entraine cela...

Décidément, plus que jamais, c'est dans la rue que ça (doit) se passe(r) !


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