(Source : France Info)
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Les conseillers financiers de la Banque postale étaient en grève hier. Le mouvement a été suivi par 38% du personnel, d’après la direction. Un mouvement qui portait surtout sur les salaires mais qui relève aussi d’un malaise grandissant dans l’entreprise. Les salariés réclament de meilleures conditions de travail. En ligne de mire : les méthodes de la filiale de La Poste, lancée en 2006, qui ressemblent de plus en plus à celles des autres banques. Jules Lavie a rencontré un conseiller financier qui tient à dénoncer la pression que subissent les conseillers de la Banque postale… pour vendre à tout prix.
Pour vendre un maximum de ses produits financiers, Marc (dont le prénom a été changé pour préserver son anonymat) cible les personnes les plus fragiles. « Ce sont des gens qui n’ont pas beaucoup de revenus « , reconnait-il. « Nous, les conseillers, on est obligé de faire ça pour boucler nos objectifs « , poursuit-il.
Il faut dire que les contre-performances sont sévèrement sanctionnées. Les conseillers qui ne vendent rien « sont convoqués » pour un rendez-vous privé avec leurs supérieurs. Entretien au cours duquel » ils vont, pendant une heure, lui en mettre plein la tête … pour qu’il démissionne », témoigne Marc.
« Les clients ont une image erronée de la Banque postale », estime le conseiller financier.
« Ils pensent que c’est une banque désintéressée, contrairement aux autres banques, alors que pas du tout ».
» J’ai honte de ce que je fais. Le soir, ça m’arrive de pleurer », confie le salarié. « J’ai envie de partir mais c’est difficile de se réorienter vers un autre domaine ».
Contactée par France Info, la direction de la Poste a réagi par un communiqué :
« La Poste et La Banque Postale sont indignées des propos tenus sous couvert d’anonymat d’un supposé collaborateur de la Banque qui fait état de modes de fonctionnement et de pratiques contraires aux valeurs de La Banque Postale et qui relèvent de la faute professionnelle. La Banque Postale dénonce cette attaque anonyme qui lui porte préjudice et rappelle que son engagement est de placer l’intérêt du client d’abord, l’intérêt de la Banque ensuite.«
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