Le détective de l’occulte.
Londres, 1920. Au lendemain de la Grande Guerre, nombreux sont les médiums et autres spirites qui contre espèces sonnantes et trébuchantes permettent à des mères ou épouses éplorées de "communiquer" avec leur fils ou mari disparu. Jason Brice, cartésien de nature et détective de profession, propose sa lucidité et ses services à ces femmes prêtes à tout croire. Il démonte les trucs, astuces et arnaques de ces marchands de l’occulte, pour qui le paranormal est un fond de commerce très lucratif. Désabusé par l’inhumanité des uns et la naïveté des autres, Jason Brice ne croit plus en grand-chose, et certainement pas aux forces obscures ! Jusqu’au jour où une jeune et jolie femme lui demande d’enquêter sur un mystérieux livre où est raconté par le menu son proche assassinat…
- Editions Dupuis -
- Tome 1 : Ce qui est écrit - Tome 2 : Ce qui est caché - Tome 3 : Ce qui est révélé -
J'ai attendu patiemment la sortie du troisième et ultime tome pour me plonger dans cette série policière, ce thriller fantastique comme l'annonce finalement le dernier volume.
Le premier tome est prenant - on pourrait même s'en contenter puisque l'histoire est complète et laisser planer le mystère sur Jason Brice - les décors fouillés, les personnages intriguants. Conspiration ou malédiction ? Malgré un scénario qui accumule les poncifs - pacte avec une divinité égyptienne diabolique, honteux et sordides secrets de famille, séduisante prostituée au grand coeur, demeure perdue en Ecosse, enfant à protéger, écrivain maudit... - il y avait belle matière à exploiter, que ce soit le personnage de Jason Brice, homme d'action amateur d'opium en quête d'oubli, que ce soit ce passé récent de la Première Guerre Mondiale ayant laissé des blessures mal cicatrisées ou les tourments de celui condamné à tout sacrifier à l'écriture...
L'univers graphique y a perdu son charme, la précision et le réalisme des planches ne suffisant pas à soutenir le récit. Il ne se dégage aucune atmosphère de l'image, froide. Les personnages deviennent des stéréotypes, visages durs, sans relief, qui leur font perdre en personnalité.
Un rendez-vous manqué. La faute certainement à mon attente trompée.
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* La BD du mercredi avec Mango *
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