C’est avec beaucoup de fierté que je vous présente le premier billet du troisième collaborateur à se joindre au MajorBlog.net. Dominique Lamy est journaliste pigiste et passionné de finance. Dorénavant avec son concours, le MajorBlog traitera davantage des actions cotées en bourse. Sous sa plume, il sera question de bonnes compagnies boudées, des surévaluées, des titres de marchés émergents à surveiller, les anomalies de marché, les ratios moins connus qui parlent beaucoup… et de ses nombreuses découvertes. Pour débuter, Dominique Lamy traite des fusions et acquisitions.
Les récents mariages corporatifs confirment le potentiel de rendement supérieur de la Bourse
D’après les économistes de la firme Brockhouse Cooper, «la relance du marché des fusions et acquisitions ne fait que commencer et pourrait être menée par les entreprises de technologie américaines, chinoises et taïwanaises qui seront des acquéreurs actifs vu leur encaisse disponible».
À cet effet, l’achat récent du spécialiste des systèmes de stockage de données 3PAR (PAR-N), à première vue destiné à Dell (DELL-Q), mais finalement dévolu à Hewlett-Packard (HPQ-N), conjugué au coup de foudre inattendu du géant des semi-conducteurs Intel (INTC-Q) pour le spécialiste de la sécurité informatique McAfee (MFE-N) confirment que certaines entreprises cherchent à faire travailler leur montagne de liquidités.
Au Canada, les investisseurs ayant identifié Potash Corporation of Saskatchewan (POT-T) comme cible d’acquisition ont donc visé juste. Non seulement l’élue cherche-t-elle encore à se faire belle pour un éventuel chevalier blanc, en refusant de prendre BHP Billiton (BHP-N) pour époux en échange d’une dot de 130$ par action, mais son titre pourrait valoir jusqu’à 180$ US, selon Hari Sambasivam de la Financière Banque Nationale. Quelques heures après le dépôt de la dite proposition, l’analyste mentionnait «que ce n’est que la première manche de ce qui se dessine pour être une longue bataille pour le contrôle de Potash.» Le titre se transige actuellement pour moins de 146$.
Ces exemples confirment le potentiel de rendement supérieur de la Bourse. Positionner un portefeuille pour que ses plus belles composantes soient reluquées par un concurrent affamé est une stratégie d’investissement qui demande à l’actionnaire d’être fidèle à ses choix, pour le meilleur et pour le pire, et dans l’espoir d’en tirer une généreuse prime.
Pierre Lapointe et Alex Bellefleur, de Brockhouse Cooper, sont d’ailleurs d’avis que «la surpondération en actions est présentement indiquée».
«Les actionnaires n’accepteront pas que les compagnies accumulent trop d’argent dans leurs coffres. L’objectif de toute entreprise est d’assurer sa croissance. Les acquisitions sont une option, au même titre que l’augmentation du dividende et le rachat d’actions pour fins d’annulation, afin de créer de la valeur pour l’actionnaire», poursuivent-ils.
Dominique Lamy est rédacteur indépendant, membre de la Fédération professionnelle des journalistes du Québec. Passionné par la technologie, il publie des listes hebdomadaires sur Branchez-Vous! depuis décembre 2009 et anime, depuis juin 2010, le blogue Logiciels & applications. Devenu complètement accro à l’investissement boursier durant ses études universitaires, il collabore mensuellement au Journal Les Affaires. Auteur des populaires Chroniques d’un père poule, publiées sur PetitMonde.com et inspirées d’une histoire vécue, il vit de sa plume tout en accompagnant sur le chemin de la réadaptation ses filles jumelles nées à 26 semaines de grossesse. Il espère publier, prochainement, ses contes pour enfants, fidèle reflet des valeurs qu’il souhaite transmettre à sa jeune famille.