Chávez accélère sa « révolution agraire » censée augmenter la production agricole en annonçant de nouvelles expropriations, critiquées par l’opposition pour qui elles génèrent des pénuries.
Il entend ainsi reprendre sa lutte contre les grandes propriétés et la « spéculation » après avoir observé une sorte de trêve avant les législatives de fin septembre, marquée par un revers de son parti et le retour en nombre de l’opposition au parlement.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Chávez en 1999, l’État vénézuélien a pris le contrôle d’environ 3 millions d’hectares, soit un dixième des terres cultivables du pays.
Ces derniers mois, il a également nationalisé plusieurs entreprises productrices ou distributrices d’aliments (lait, café, sucre, céréales) et a racheté les supermarchés Exito, appartenant au français Casino, pour créer un réseau de magasins « socialistes » fonctionnant sur le principe de la carte de rationnement.
L’opposition dénonce pour sa part une nouvelle agression contre le secteur privé et assure que cela ne résoudra en rien le problème des pénuries dans ce pays, où il est difficile de trouver les produits alimentaires de base. La superficie cultivée a ainsi chuté de 22% depuis le début de l’année, entraînant la baisse de la production agricole et l’augmentation des importations.