Après trois années de crise financière, les grandes puissances économiques font tout ce qu’elles peuvent pour affaiblir leur devise ou du moins en limiter la hausse.
Les pays émergents, confrontés à un afflux de capitaux vers leurs marchés d’actions et d’obligations alors que les taux d’intérêt sont peu rémunérateurs dans les pays développés, devront choisir entre accepter un bond de leurs devises et la formation de bulles spéculatives ou prendre des mesures interventionnistes comme le contrôle des capitaux.
Les flux de devises vers les marchés d’actions des pays émergents sont en hausse. De même, leur dette obligataire libellée en devises locales est actuellement très recherchée : les flux sont montés à près de 40 milliards de dollars depuis le début de l’année, contre moins de 700 millions de dollars pour les neuf premiers mois de 2009. Les flux nets vers les actions des marchés émergents au troisième trimestre se sont élevés à plus de 30 milliards de dollars, représentant une hausse de 50% par rapport aux six premiers mois de l’année. Quant aux fusions-acquisitions, d’un montant de 480 milliards de dollars cette année, elles sont en hausse de 63% par rapport à la même période de 2009.
Il est peu probable que les marchés adoptent la mesure souhaitée par les gouvernements, au risque de déclencher des réactions inopinées de ces derniers.