Cet article est paru initialement sur « Solution politique », le blog de Sylvain Jutteau, membre du Réseau LHC.
Selon les éléments publiés par la DGAFP (Direction dénérale de l’administration et de la fonction publique), l’emploi public représente 5,2 millions de salariés en 2008 contre 4,2 millions en 1988.
La rumeur commune se focalise sur le non-remplacement d’un fonctionnaire d’Etat sur deux. Mais l’augmentation des autres fonctions publiques fait plus que compenser ce non remplacement [cf. graphique de Sylvain Jutteau réalisé à partir des chiffres de la DGAFP].
La fonction publique continue donc de progresser, sans que les besoins n’aient fondamentalement changé. On peut en déduire que la qualité globale de gestion des ressources est en baisse, malgré des « efforts » ponctuels. Cette baisse de qualité est une des sources principales du gaspillage et de la dérive des finances.
Nous devons être vigilants, car ce sont les dérives financières qui ont provoqué les épisodes les plus violents de notre Histoire.
Solutions
Concernant la fonction publique territoriale, le fondement de la dérive actuelle est l’opacité de leurs ressources, hors du contrôle des citoyens. La solution consiste à arrêter les versements du budget de l’Etat vers les collectivités territoriales, et à contraindre ces collectivités à opérer par elles-mêmes la totalité des prélèvements fiscaux nécessaires à leurs dépenses, afin que les citoyens retrouvent leur droit effectif de contrôle.
Concernant la fonction publique hospitalière, la solution consiste à établir l’égalité de remboursement des soins entre les structures publiques et les structures privées (cette perspective a été repoussée à 2018, par manque de lucidité et de courage). Cette contrainte permet de rétablir une meilleure qualité de gestion des ressources dans le secteur public.
Concernant la fonction publique d’Etat, la solution consiste à intéresser la haute fonction publique à l’évolution du niveau d’endettement. C’est une façon de responsabiliser les véritables dirigeants de l’administration, et de les dissuader de prendre l’échapatoire de la dette, utilisé depuis 1974 (tous les budgets de l’Etat sont votés en déficit depuis cette date !).