Le point sur les voitures propres

Publié le 06 octobre 2010 par 40millionsdautomobilistes

Le site du Figaro a publié hier un article sur les véhi­cules élec­triques pas­sant en revue les « plus » et les « moins » des voi­tures « vertes ».

L’inventaire allie la conci­sion à l’exactitude. Si le res­pect de l’environnement et la ren­ta­bi­lité du moteur élec­trique (com­pa­rée à celle du moteur à essence) sont clai­re­ment pré­sen­tés comme des « plus », l’article n’ignore pas, d’une part, les défauts de l’automobile verte (faible auto­no­mie, cherté de la bat­te­rie), et d’autre part les incon­vé­nients éven­tuels liés au suc­cès pos­sible, sur le moyen terme, de ces cita­dines « écolo ».

Est ainsi évoqué le risque que l’Etat soit tenté de se ren­flouer en taxant l’électricité auto­mo­bile. Autre­ment dit les voi­tures vertes, qui ont aujourd’hui du mal à démar­rer, pour­raient, une fois lan­cées pour de bon, être vic­times de leur succès.

Ce serait un comble, car c’est bien l’Etat qui, à tra­vers les lois du « Gre­nelle de l’environnement », pré­tend inci­ter l’industrie auto­mo­bile et les consom­ma­teurs à res­pec­ter l’environnement en émet­tant moins de CO2 dans l’atmosphère. La taxe car­bone, dont les auto­mo­bi­listes se sont plaints non sans rai­son, était d’ailleurs un des moyens par les­quels l’Etat espé­rait faire prendre aux auto­mo­bi­listes de bonnes habitudes.

Volon­tai­re­ment ou non, cet article a peut-être mis le doigt sur ce qui fait l’intérêt de « l’esprit de Gre­nelle » aux yeux de notre gou­ver­ne­ment. Car si l’Etat, après s’être efforcé de favo­ri­ser l’essor des voi­tures propres, pre­nait la déci­sion de les taxer, donc de les rendre plus coû­teuses pour l’automobiliste, com­ment inter­pré­ter les lois Gre­nelle autre­ment que comme la stra­té­gie mise en place par le gou­ver­ne­ment pour rééqui­li­brer – de manière certes très insuf­fi­sante – les dépenses publiques ?

(Source)