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Quand le trop plein de labels écologiques cause l’indigestion des consommateurs.
Publié le 05 octobre 2010 par Aurélie Le GarsPour tous ceux qui veulent consommer écologique et éthique en faisant leur épicerie, il est généralement admis que plus l’on a d’information, mieux c’est ! Mais c’est loin d’être toujours le cas.
Une étude anglaise récente rapportée par le quotidien britannique The Guardian conclue que les consommateurs à l’affût d’achats plus responsables sont en fait de plus en plus désorientés devant la prolifération des étiquetages faisant la promotion d’arguments toujours plus verts.
Des étiquettes indiquant les « kilomètres parcourus » par le produit comme au Japon, à celles revendiquant un produit, le plus souvent une viande de poulet, « rafraîchi à l’air » (Vu dans les supermarchés du Québec), en passant par les produits issus du « commerce équitable », ou de « l’agriculture biologique », on assiste depuis quelques années, à une véritable explosion des labels sensés permettre au consommateur d’acheter plus durable, plus écologique, plus éthique ou plus respectueux du monde animal. De quoi rendre perplexe et confus, un consommateur assailli par ces informations de toute nature.
L’étude réalisée par l’association de consommateurs “Which ?” auprès de 1000 Britanniques, révèle que 7 personnes interrogées sur 10 déclarent qu’elles porteraient davantage d’attention à l’impact environnemental de la nourriture qu’elles achètent si les étiquetages étaient plus clairs et plus parlants.
Autre constatation, si certaines certifications comme celle du commerce équitable sont relativement bien connues (même si les gens ne sont pas toujours capables d’expliquer ce qu’elle signifie), d’autres demeurent presque inconnues du grand public comme le programme de certification et d'écolabellisation du Marine Stewardship Council qui valorise les produits de la mer issus de la pêche durable.
Voilà qui dresse un tableau assez pessimiste de la perception des certifications et labels. Pour autant l’association Which? reste persuadée que la solution ce n’est pas moins d’information, mais une meilleure information. Pour cela, il faudrait notamment parvenir à une rationalisation et une clarification du fourmillant monde de la certification alimentaire : une tâche loin d’être une mince affaire.