Etre à la tête d’un empire de 500 millions "d’amis " et n’en posséder aucun. Pire encore, demeurer son pire ennemi. Voilà l’histoire de Mark Zuckerberg, en deux lignes. Créateur de Facebook, génie ambitieux, amoureux torturé, plus jeune multimilliardaire et/ou sale con prétentieux, Fincher dresse un portrait fascinant et fasciné de cet étudiant d’Harvard qui a laissé son empreinte dans l’univers changeant des modes de communication. Sa solitude- écrasante, méritée, triste- s’impose (par les paradoxes qu’elle soulève) comme le véritable cœur du film, Fincher préférant axer l’oeuvre autour de l’humain, orchestrant comme toujours une symphonie à la violence sourde où les émotions se déversent à volonté, greffées en essentiel sur la trame de base. Ce qui pourrait être donc que le simple récit de la création du siècle, se transforme- dans les mains du cinéaste- en extraordinaire bombe visuelle, inspirée, efficace et sombre. Fincher aligne les séquences avec la maestria qu’on lui connaît (la scène de l’aviron est d’une beauté hallucinante !), diffuse l’aura ténébreuse des déchirures du cœur (trahisons, ruptures et autres réjouissantes) et propose deux heures de maîtrise, rythmées, rageuses et énergiques. Il capte l’effervescence des projets où l’on se dépasse, qui finissent par nous dépasser, et l’écroulement des valeurs face aux monstres argent et gloire. Son regard sur Zuckerberg est nuancé, ne se pose jamais en juge, et offre un visage- avec le tact des réflexions poussées- à l’homme qui a influé sur la vie de milliards de personnes, dans l’ombre, invisible, seulement poussé par l’obsession insatiable d’être aimé.
Etre à la tête d’un empire de 500 millions "d’amis " et n’en posséder aucun. Pire encore, demeurer son pire ennemi. Voilà l’histoire de Mark Zuckerberg, en deux lignes. Créateur de Facebook, génie ambitieux, amoureux torturé, plus jeune multimilliardaire et/ou sale con prétentieux, Fincher dresse un portrait fascinant et fasciné de cet étudiant d’Harvard qui a laissé son empreinte dans l’univers changeant des modes de communication. Sa solitude- écrasante, méritée, triste- s’impose (par les paradoxes qu’elle soulève) comme le véritable cœur du film, Fincher préférant axer l’oeuvre autour de l’humain, orchestrant comme toujours une symphonie à la violence sourde où les émotions se déversent à volonté, greffées en essentiel sur la trame de base. Ce qui pourrait être donc que le simple récit de la création du siècle, se transforme- dans les mains du cinéaste- en extraordinaire bombe visuelle, inspirée, efficace et sombre. Fincher aligne les séquences avec la maestria qu’on lui connaît (la scène de l’aviron est d’une beauté hallucinante !), diffuse l’aura ténébreuse des déchirures du cœur (trahisons, ruptures et autres réjouissantes) et propose deux heures de maîtrise, rythmées, rageuses et énergiques. Il capte l’effervescence des projets où l’on se dépasse, qui finissent par nous dépasser, et l’écroulement des valeurs face aux monstres argent et gloire. Son regard sur Zuckerberg est nuancé, ne se pose jamais en juge, et offre un visage- avec le tact des réflexions poussées- à l’homme qui a influé sur la vie de milliards de personnes, dans l’ombre, invisible, seulement poussé par l’obsession insatiable d’être aimé.