France-Roumanie : Une attaque caravane

Publié le 06 octobre 2010 par Foothese

Laurent Blanc ne peut plus compter sur les flèches qu’étaient Henry et Anelka. Le sélectionneur français s’appuie aujourd’hui sur une attaque moins rapide et ça aussi c’est un problème.

Karim Benzema n’est pas le plus lent des n°9 mais pas un joueur rapide qui va prendre le dessus sur sa vitesse contre un défenseur sérieux. Guillaume Hoarau lui ne fait pas un appel en profondeur par match. Sur le côté droit, c’est certainement Samir Nasri qui sera aligné et le Gunner est surtout connu pour ses fesses imposantes.

Alors qui pour bouger la défense roumaine ? Florent Malouda. Le joueur de Chelsea aura pour mission de bousculer l’arrière garde roumaine par sa puissance et sa vitesse. Mais à part lui, c’est par un jeu construit et fait de passes que L.Blanc compte marquer. C’est très risqué.

On l’a vu contre le Bélarus, la France a des difficultés à créer du jeu, à trouver des intervalles, à imaginer des espaces. Les retours de Nasri et Gourcuff vont aider. Le 1er entraînement de la semaine a dessiné un bien joli projet : offrir au trio Malouda-Gourcuff-Nasri le destin offensif de notre équipe. Pas de souci pour Malouda. Pour Gourcuff, il a une nouvelle chance de s’imposer à un poste sur lequel Ribéry reviendra bien un jour mais il n’a pas été bon en Bleu hors match amical depuis 2 ans. Nasri lui joue souvent sur ce côté droit à Arsenal mais passe son temps à se recentrer.

Trouver une flèche pour peser davantage

Evidemment un Samir Nasri qui rentre et ne déborde pas reste plus intéressant qu’un Loic Rémy en perte de confiance ou qu’un Valbuena déterminé mais léger. Laurent Blanc prend un vrai risque offensif mais sait que ses arrières sont assurés avec deux vrais milieux de terrain défensifs comme Alou Diarra et Lassana ou Yann M’Vila. De plus, la Roumanie n’est plus cet adversaire dangereux et pénible de l’Euro 2008. C’est une équipe à la peine dont le sélectionneur est clairement sur un fil…il faut en profiter pour gagner et acquérir des certitudes dans le jeu.

On pensait que Blanc aurait aligné deux pointes mais il s’oriente vers la continuité du match contre la Bosnie dont il ne faudrait pas croire non plus qu’il était le match de l’année. Laurent Blanc n’a pas la vitesse nécessaire au haut niveau pour bousculer les meilleures défenses mais dans un groupe aussi faible que le nôtre, la caravane n’est pas une excuse.

Lech Makaay