Après avoir passé une belle fin de semaine intense dans un coin de verdure qui ressemble drôlement au paradis en automne, je reviens à la maison heureuse, grandie et la tête pleine d'images et de rires. D'ailleurs, j'ai encore mal à la mâchoire d'avoir autant ri! Ça fait tellement du bien!!
Mais je reviens aussi très fatiguée, aphone. Attaquée par le virus de mes enfants avant de partir...génial!
Lorsqu'à la fin de l'escapade j'ai proposé aux participantes de prendre le temps d'écrire à propos de ce que cette fin de semaine leur avait apporté et de prendre une décision (une petite, minuscule, liliputienne, facile à respecter) suite à leur aventure dans le but de prendre soin d'elles et d'honorer leur vie, j'ai fait un constat personnel.
À force de travailler dur pour préparer cette escapade, des ateliers, pour étudier et essayer de rester à jour dans mes travaux et lectures (oh boy!), à gérer des rénovations obligées (saleté et bordel inclus), à ramer à contrecourant dans la cuisine dans le creux de vague d'inspiration (pas le choix avec ces petites bouches qui crient constamment famine!) et à exercer mon métier de maman à la maison, je me suis oubliée. Je pense que je suis restée coincée entre une pile de jouets, une pile de céramiques et mon ordinateur...
Je me sens laissée pour contre par moi-même. Je n'ai pas eu le temps de faire quelque chose juste pour le plaisir! Coudre? Quasi dangereux quand on ouvre la porte de mon minuscule atelier: le contenu de la salle de bain y trône en roi depuis quelques semaines. Peindre? Si seulement la salle de créativité/de jeux pouvait être à l'ordre, je pourrais peut-être y dénicher un petit coin pour faire quelque chose. Écrire? Lire? J'ai la tête trop pleine de tout ce que j'ai à apprendre pour ce cours intensif.
Alors quoi?
J'ai décidé de premièrement prendre le temps de souffler un peu. De ne rien faire (ou presque). D'aller jouer au parc avec ma fille. De respirer un bon coup dehors. Sortir avec des amies. Me coller sur mon amoureux et faire semblant de regarder la télévision. Peut-être me risquer à cuisiner quelque chose de potable. Ou peut-être pas.
Lorsque les virus de toute la maisonnée seront chose du passé, je vais mettre à exécution ces belles notions apprises et que je partage dans mes ateliers: la philosophie Kaizen. Celle des petits pas.
Petits pas, petits pas, où me mènerez-vous? Certainement dans la salle de jeu en premier. Hum. Non. Dans notre chambre. Ranger, trier mes vêtements. Pour voir plus clair et dormir en paix. Ensuite la salle de jeux. Mais je n'attendrai pas d'avoir passé la maison au grand complet pour jouir de l'espace où se cachent nos pinceaux et crayons, croyez-moi sur parole! J'ai même une forte envie de m'attaquer à une gigantesque toile. Un fantasme! Rien de concret, juste pour peindre à en avoir mal aux bras! Je trépigne d'impatience rien qu'à y penser!
Mais avant tout ça, je vais me payer le luxe d'une sieste demain après-midi. Oh yeah!
En attendant, j'aimerais vraiment partager avec vous un vidéo (tiens, je me rends compte en vous écrivant que je n'ai pas vu l'après-midi passer en faisant ce montage vidéo! Première expérience qui m'a vraiment fait tripper!) de cette belle escapade que nous avons vécue en fin de semaine. Et si vous voulez plus de détails, venez me visiter sur M comme Muses!
M comme Muses: Escapade créative Octobre 2010 from Manon Lavoie on Vimeo.
Sur ce, je vais me glisser dans un bon bain chaud (dans le minuscule bain des années 60, dans le sous-sol. Charmantes rénovations...) avant de sombrer dans un sommeil profond (Hey les kiddos, défense de réveiller votre mère!!)