Etat chronique de poésie 1019

Publié le 06 octobre 2010 par Xavierlaine081

1019

L'amour est un rapace qui, parfois, foudroie les cœurs, faisant perdre toute raison. 

Que reste-t-il du blé une fois battu? 

Quelques balles de son, des grains encore à moudre… 

L'amour est la farine, sans levain, son pain est impossible. 

*

Il te fallait tant attendre

Pour que cœur ému tu te penches sur visage d’ombre

.

Ici et là le printemps s’attardait

Aux lisières des bois où tu furetais

Pas souple et silencieux sur les mousses du temps

.

Tu demeurais où nul ne songe à séjourner

Ton silence était tissé de patiente attente

*

Lors

Elle vint

*

C’est si douce paroles que tu disais

(tu les avais si souvent prononcées)

Dans un craquement de branches nues

Se défaisaient les ultimes défenses

.

Tu énonçais tout ce que poème peut dire

Lorsqu’il se berce

En frémissement de l’âme

.

Ce qui vient de fracture

En lourdes nuées

N’est point visible

Aux folles étreintes

*

Tu ne sut que tard

Toute la fausseté

Les doux mensonges par omission

Involontaires chagrins

.

Il n’y eut rien de feinte

Juste une risée sur le lac endormi

Et

Ce fut fracas

Plus dur que plus dure avalanche

.

Manosque, 6 septembre 2010

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