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L'amour est un rapace qui, parfois, foudroie les cœurs, faisant perdre toute raison.
Que reste-t-il du blé une fois battu?
Quelques balles de son, des grains encore à moudre…
L'amour est la farine, sans levain, son pain est impossible.
*
Il te fallait tant attendre
Pour que cœur ému tu te penches sur visage d’ombre
.
Ici et là le printemps s’attardait
Aux lisières des bois où tu furetais
Pas souple et silencieux sur les mousses du temps
.
Tu demeurais où nul ne songe à séjourner
Ton silence était tissé de patiente attente
*
Lors
Elle vint
*
C’est si douce paroles que tu disais
(tu les avais si souvent prononcées)
Dans un craquement de branches nues
Se défaisaient les ultimes défenses
.
Tu énonçais tout ce que poème peut dire
Lorsqu’il se berce
En frémissement de l’âme
.
Ce qui vient de fracture
En lourdes nuées
N’est point visible
Aux folles étreintes
*
Tu ne sut que tard
Toute la fausseté
Les doux mensonges par omission
Involontaires chagrins
.
Il n’y eut rien de feinte
Juste une risée sur le lac endormi
Et
Ce fut fracas
Plus dur que plus dure avalanche
.
Manosque, 6 septembre 2010
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