Live report // Lilly Wood and The Prick + Hindi Zahra @ Le Festival de Marne

Pour sa 24ème édition, le Festival de Marne offre une fois de plus de belles affiches. Miossec, Higelin (père), Moriarty, Naive New Beaters, … Que des jolis noms pour un festival automnal. Et ce n’est pas le concert du 2 octobre à Maisons-Alfort qui va nous faire penser le contraire… L’affiche est alléchante et pour le moins glamour : la pop envoutante et ultra punchy des Lilly Wood and The Prick, suivie de la grâce d’Hindi Zahra. On comprend pourquoi ce concert affiche complet depuis plusieurs semaines !
C’est à Charentonneau, quartier paisible et pavillonnaire de Maisons-Alfort, que les programmateurs du festival ont décidé d’offrir à son public ce duo d’étoiles. A l’entrée, les gens s’attroupent. Moyenne d’âge : la quarantaine (disons que ça allait de 7 à 77 ans…). Des fidèles, des amateurs, mais aussi quelques curieux se disant que pour quelques 20€, ils pouvaient s’offrir une belle soirée. Cependant, un choix s’impose : la fosse ou les gradins ? 20h30, fin du suspens : toutes les places sont…. assises ! Quand on connait la faculté de Lilly Wood et son Prick à faire danser le public sur ses rythmes endiablés, difficile d’imaginer rester assis. Finalement, on se jette au 1er rang, seule solution pour ne pas trop avoir l’impression d’être passif comme dans une salle de cinéma !
20h45 : les désormais 5 acolytes de Lilly Wood and The Prick entrent en scène. Le public ne semble pas vraiment les connaître, mais nul doute que les présentations vont être rapides. Motivés comme à leur habitude, les jeunes franciliens enchainent les titres qui font désormais leur succès aux 4 coins de l’hexagone. Pas question de faire un concert « au rabais », même si ce n’est finalement qu’une 1ère partie. Efficace, extravagant mais sans superflu, le groupe répète les gammes d’un show aujourd'hui rodé, devant un public plutôt séduit mais relativement amorphe. Même l’ultra dynamique Middle of the night, tout nouveau morceau et futur tube en puissance (ou alors je ne m’y connais pas) n’arrivera pas à soulever la foule. Peu importe, Lilly Wood and The Prick aura livré un concert sérieux, pêchu et musicalement impeccable. D’ailleurs, dès la fin du show, nos amis filent dans le hall dédicacer une poignée d’albums pour les quelques fans du soir… C’est aussi ça le Festival de Marne !
30 minutes plus tard, tout autre contexte. L’entrain des jeunes parisiens laisse place à la grâce d’Hindi Zahra. Accompagnée de musiciens de haut vol, la jeune femme alterne sonorités suaves et rythmes pop, et ce avec une justesse déconcertante. N’ayant jamais eu l’occasion d’écouter cette artiste, je dois avouer que j’ai été bluffé. Certes, Hindi n’est pas une Izia, mais elle a ses propres arguments pour charmer son public. Alors, il est vrai que chaque titre était joué dans leur « version longue » (une dizaine de minutes chacun, ce qui conduit à de légers passages dormitifs), mais les quelques soli remarquables, autant à la guitare acoustique qu’électrique, ont apporté une véritable valeur ajoutée à une Hindi Zahra au talent indéniable.
Quid du public ? Force est de constater que même s’il est venu en grande partie pour la voir dans ses œuvres, les val-de-marnais n’ont pas été à la hauteur du spectacle proposé. Pour preuve, la belle a eu beau scander une série de Stand up, 2ème single de son album Handmade, seuls quelques fans se levèrent pour danser (surement les seuls anglophones de l’assistance !). Peut-être la faute à ces fichus gradins ?...
Vous l’aurez compris, avec de tels artistes au programme, force est de constater que le Festival de Marne a encore de beaux jours devant lui !
A venir : live report du concert YOU AND YOU - LA MAISON TELLIER – MORIARTY