La vitamine D3, ou cholécalciférol, est l’une des deux principales variantes de la vitamine D, une vitamine liposoluble. Dans les suppléments nutritionnels, elle existe sous les formes D2 (ergocalciférol) et D3. Dans le foie, toutes deux sont converties en 25-hydroxy-vitamine D, ou 25(OH)D.
L’implication de la vitamine D dans la santé des os est connue depuis longtemps. Un de ses principaux rôles biologique est de maintenir des niveaux sanguins appropriés de calcium et de phosphore. En favorisant l’absorption du calcium, elle aide à former et à entretenir des os solides. Depuis une dizaine d’années, les recherches montrent que la vitamine D pourrait avoir de nombreux autres effets bénéfiques à condition d’être administrée à doses appropriées.
Des travaux scientifiques suggèrent que l’utilisation de la vitamine D pourrait diminuer le risque de 17 types différents de cancers, incluant ceux du côlon, des seins, de la prostate, des ovaires, de l’œsophage, des reins ou de la vessie. Elle pourrait même améliorer les résultats de traitements de patients avec un cancer déjà diagnostiqué. Le Dr Cedric F. Garland, spécialiste de la prévention du cancer au Moores Cancer Center de l’université de Californie à San Diego, estime que 250 000 cas de cancer du côlon et 350 000 cas de cancer du sein pourraient être prévenus chaque année dans le monde en augmentant la consommation de vitamine D3.
Des études indiquent que l’effet protecteur de la vitamine D commence lorsque l’on atteint des niveaux sériques de 25(OH)D allant de 24 à 32 ng/ml. Une réduction importante du risque de ces cancers pourrait être obtenue, selon ces études, avec la prise quotidienne de 2 000 UI de vitamine D3. Une étude suggère que la vitamine D pourrait aider à prévenir ou à ralentir la récurrence ou la progression du cancer de la prostate chez des patients ayant été traités pour cette maladie. La vitamine D pourrait améliorer le taux de survie de patients atteints d’un cancer des poumons. La vitamine D3 exerce un effet immunomodulateur.
Un article scientifique émet l’hypothèse que des infections saisonnières, comme la grippe, pourraient être dues à une diminution des concentrations de vitamine D pendant la période hivernale et non à une augmentation de l’activité virale.
De faibles niveaux de 25(OH)D sont associés à une prévalence plus élevée d’hypertension, de diabète, d’obésité et de niveaux sériques élevés de triglycérides.
Chez des patients souffrant d’une insuffisance cardiaque congestive, la prise quotidienne de 2 000 UI de vitamine D associés à 500 mg de calcium a diminué le niveau de cytokines pro-inflammatoires en partie responsables de leur état.
Chez des personnes âgées, une supplémentation en vitamine D a diminué la prédisposition au diabète en ralentissant la perte de sensibilité à l’insuline. Chez les personnes âgées, une supplémentation en vitamine D3 a réduit de façon importante le risque de chute.
La vitamine D3 est généralement bien tolérée chez les adultes, à des doses quotidiennes allant jusqu’à 2 000 UI. Plusieurs recherches indiquent qu’elle pourrait même être utilisée sans risque jusqu’à 10 000 UI quotidiennes, alors que les autorités sanitaires ont fixé la dose de sécurité à 1 000 UI/j. Les scientifiques sont cependant convaincus que les besoins d’un adulte en bonne santé sont proches de 1 000 UI par jour.