Ça devait bien finir par arriver.
Il rêvait sûrement d’une grande carrière. Il a pourtant choisi le volley. Mais Dominique Daquin n’a pas tout perdu.
Dans le sport de haut niveau, il faut savoir faire des sacrifices. Comme dire « quand je stagnerai, j’arrêterai » et prendre une licence 2010-2011 à l’ASU Lyon, en Ligue 2 française. Dominique Daquin fait partie des éléphants du volley français, et comme chacun sait, l’éléphant ne hennit pas, il Henno. Mais c’est Daquin qui joue les précurseurs. D’abord, dans les années 1990, en gagnant un championnat de France, puis deux, puis trois, chose qu’à l’époque même les meilleurs Français ont du mal à faire. Ensuite, en s’exilant en Russie, avant Henno et De Kergret. C’est en 2004, le Dynamo Moscou est ambitieux, partir était nécessaire. D’ailleurs, la Ligue des champions est gagnée par Tours l’année suivante. Le destin est parfois Daquin.
Saint trauma Daquin
Pourtant, Dom va réussir l’impensable : ramener l’équipe de France au sommet mondial, ou en tout cas ne rien faire contre. On ne parle pas de Ligue mondiale, sinon Ruette et Samica feraient plus souvent la une de la Nouvelle République que les cheveux de Kergret depuis 2006 : et un, et deux, et 13-15 au tie break, France-Brésil, ce n’est plus ce que c’était. On parle là de vraies compétitions. En 2002, la France décroche le bronze mondial et Daquin est là. En 2003, la France est vice-championne d’Europe et Daquin est encore un peu plus vieux mais là. En 2004, la France retrouve les JO douze ans après et Daquin est franchement vieux mais là. Comme quoi, aller jusqu’à 267 sélections parfois, ça sert. Dans le doute, Daquin va sur ses 38 ans et l’ASU Lyon joue la montée.
Alain Fabiani était, paraît-il, le meilleur joueur du monde dans les années 1980. Le destin est vraiment Daquin.