LE PUY-NOTRE-DAMEet
Le 1er juillet 1751 paraît le premier volume de l'Encyclopédie, précédé du Discours préliminaire de d'Alembert. C'est le début d'une aventure éditoriale sans précédent qui va bousculer les idées reçues en France et dans toute l'Europe.
Le projet est né six ans plus tôt du désir du libraire Le Breton de traduire la Cyclopaedia de l'Anglais Ephraïm Chambers, un dictionnaire illustré des sciences et des arts publié en 1728.
Le libraire soumet son idée à Denis Diderot (32 ans) envisageant non plus une simple traduction mais un «tableau général des efforts de l'esprit humain dans tous les genres et dans tous les siècles» !... D'où son titre, Encyclopédie, néologisme forgé d'après une expression grecque désignant les sciences destinées à l'enseignement.
Diderot s'associe les services de son ami, le mathématicien et philosophe Jean Le Rond d'Alembert. En 1750, il expose son projet en vue d'attirer des souscripteurs. 2.000 personnes répondent à l'appel. Les grands esprits de l'époque acceptent de contribuer à l'oeuvre éditoriale.
Diderot obtient la protection de l'influente marquise de Pompadour, maîtresse du roi Louis XV.
Le succès est immédiat en France et en Europe. Son tirage s'élève rapidement à 4200 exemplaires, important compte tenu du coût et de l'ampleur de l'oeuvre.
Les premiers ennuis débutent avec un article sur la Genèse et la création du monde rédigé par un ecclésiastique quelque peu libre penseur. Un évêque condamne au feu les deux tomes de l'Encyclopédie déjà parus. Mme de Pompadour et le directeur de la Librairie Malesherbes font lever l'interdiction et autorisent la parution des cinq tomes suivants.
A partir de 1757 les dévots montent à l'assaut des Encyclopédistes, coupables de critiquer la religion catholique...
De façon plus inattendue, Jean-Jacques Rousseau s'en prend à l'Encyclopédie en raison de l'article Genève dans lequel d'Alembert critique les moeurs austères de la cité calviniste. Il publie sa Lettre à d'Alembert sur les spectacles.
Le 8 mars 1759, sur un fallacieux prétexte, le Conseil d'État interdit la vente de l'Encyclopédie et exige le remboursement des 4.000 souscripteurs. Malesherbes intervient à nouveau pour éviter la ruine à Diderot mais il ne peut autoriser la poursuite des publications.
D'Alembert, découragé, renonce à poursuivre l'entreprise. Les dix derniers tomes sont publiés clandestinement par Diderot en 1765 et les derniers volumes de planches illustrées sont enfin publiées sans la participation de Diderot en 1772. Au total, en trente ans, auront été publiés 28 volumes auxquels ont participé environ 200 auteurs, y compris les plus réputés de leur temps : Voltaire, Montesquieu, Rousseau, Condorcet, Quesnay, Turgot, Marmontel, Helvétius, le baron d'Holbach etc.
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Notre village le Puy-Notre-Dame apparait dans le volume 27 (1780), traduisant le renom de cette petite ville à l'époque. Certes le résumé en est succinct mais le choix et l'honneur d'y être inscrit démontrent l'influence encore vivante de cette cité.
Nous vous invitons à relire la note que nous avions consacré à Bruzen de la Martinière et son Grand Dictionnaire Géographique et Critique , oeuvre antérieure datant de 1736, méconnue à l'époque de la plupart, étant au service du roi d'Espagne . Cliquez sur : *
Voici la page de l'ENCYCLOPEDIE consacrée au Puy :