Une enquête interne a été diligentée, mais la toile s'est rapidement emparée de la sulfureuse séquence, donnant lieu à des échanges de commentaires parfois bien peu reluisants. Si la provenance de la vidéo n'est pas encore authentifiée, un tel comportement n'est pas exceptionnel. Comme le rappelle le journal, dans le courant de l'année dernière, de multiples cas similaires ont été recensés, et sanctionnés, au sein des troupes de Tsahal.
Il ne s'agit pas ici de faire la comparaison entre telle ou telle vidéo, mais de souligner ce phénomène que l'on retrouve sur quasiment sur tous les théâtres d'affrontement depuis le début des années 2000. La force de ces images a évidemment d'indubitables conséquences sur la formation des opinions publiques. Et c'est un lieu commun pour n'importe quel stratège, politique ou militaire, que d'énoncer qu'un guerre ne se gagne qu'avec l'assentiment de celles-ci. Comme souvent, la hiérarchie commence par identifier la fuite : s'attaquer au fond du problème sur le long terme, et non ponctuellement en réponse à une nouvelle révélation d'images, serait pourtant bien plus profitable.