Quelle différence avec le film de Robertson ! En treize ans, on voit qu'il s'est passé beaucoup de choses. Mis à part l'utilisation du parlant (on est en 1933), Mamoulian montre sa maîtrise du mouvement de la caméra. Tous les premiers plans sont en caméra suggestive suivant le regard de Jekyll avec une image légèrement irisée. Puis, enfin on le voit mais comme il se voit lui-même, dans la glace. C'est superbe ! Il y a aussi des très gros plans sur les yeux de deux fiancés à la Sergio Leone mais nettement avant et, qui même s'ils sont assez artificiels, sont assez étonnants. Enfin, on voit à plusieurs reprises des split screen principalement en diagonale beaucoup mieux faits que dans certains films Hollywoodiens post deuxième guerre mondiale qui en abusaient un peu trop à mon goût.
L'histoire montre aussi comment Jekyll libère ses pulsions (sexuelles et violentes) qui sont confinées par son milieu social très codifié.