Cela n'a pas trainé : Hadopi a envoyé les premiers mails d'avertissements pour les internautes pirates grâce aux données transmises par les opérateurs internets.
Quel déception ce matin en checkant nos mails... Pas de message d'Hadopi. Pourtant, la Haute Autorité a commencé à distribuer les premiers mails hier matin. Ou les premiers avertissements (question de language). Pour de vrai. Il n'a pas fallu attendre très longtemps comme l'avait promis le secrétaire général Eric Walter qui parlait de "48 heures après le mail test". Surprise, certains ont pu trouver dans leur boite mail un message qui commence par le désormais célèbre : "Attention, votre accès à Internet a été utilisé pour commettre des faits qui peuvent constituer une infraction pénale".
Toute la presse s'empare de l'information sans pouvoir vraiment affirmer la bonne réception du message d'Hadopi. Envoyé ? C'est ce qu'affirme les principaux intéressés : les opérateurs. Selon Libération, Numéricable et Bouygues ont été les premiers, et les seuls à respecter les délais émis par Hadopi, en envoyant les premiers mails dès vendredi. SFR et Orange ont suivi dès lundi matin 10h30 tapantes, en activant leur plateforme automatisée mise en place par Hadopi.
Après ce premier message, l'internaute, s'il récidive dans les six mois, en reçoit un deuxième et une lettre recommandée. A la troisième infraction, il risque une amende et une suspension de son abonnement pouvant aller jusqu'à un an, sans possibilité d'en souscrire un autre.
Certes, plusieurs internautes ont reçu un mail d'un certain Hadopi, mais pas le bon. Comment le vérifier ? Plusieurs règles ont été divulguées pour permettre l'authentification des messages reçus par les pirates : ils doivent contenir les coordonnées de l'internaute et ne proposent pas de lien à cliquer, d'achat d'un logiciel, de demande de somme d'argent ou d'invitation à se connecter à un espace personnalisé sur un site internet.
Free fait de la résistance.
Image de rebelle entretenu depuis deux ans, Free ne souhaite pas communiquer sur ses intenautes. La firme de Xavier Niel n'entrera pas encore dans le jeu car selon Libération, le gouvernement n'a pas encore fixé "les modalités assurant la sécurité, l'intégrité et le suivi des données et informations conservées" sur les internautes. La semaine dernière, Free a su faire parler de lui en envoyant, par la procédure la plus lourde, les noms de ses abonnées pirates à Hadopi. C'est à dire sur papier par la Poste.
> Extrait de l'email envoyé par Hadopi
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