Rogan Josh au poulet

Par Boljo

Rogan Josh au poulet

Ce plat du cachemire se prépare traditionnellement avec de l’agneau mariné dans le yaourt. Mais, je fais comme je veux avec mes épices et mon poulet et j’avais envie de faire ce plat à Naimerien.

Aujourd’hui, j’ai décidé de tordre le cou à un mythe que j’entretiens pas toujours à juste titre. Naimerien n’aime pas rien, entendons par là, qu’il se nourrit (presque) normalement, rendons-nous à l’évidence, s’il a survécu jusque là, il a bien fallu qu’il s’alimente d’une manière ou d’une autre.

Non, Naimerien mange, il mange peu c’est vrai ou du bout des dents, il choisit ses plats aussi. Il peut ainsi passer trois repas à grignoter du pain, uniquement si ce dernier lui plaît avec un peu de pâté (qu’il est le seul à manger) si jamais le repas familial ne lui convient pas.

Pour un ado en pleine croissance on fait mieux, alors en bonne mère, je râle, mais souvent je lui fais des pâtes. Moi, je trouve ça pas gai les pâtes et puis avec Namour on préfère le riz mais Naimerien n’aime pas le riz, bien sûr, ce serait trop facile. Il peut en manger mais seulement s’il accompagne un curry thaï ou indien. Là, une énorme envie se déclenche, il peut en reprendre trois fois, repousser son assiette à la fin, en disant la main posée sur son ventre extra-plat : « j’en peux plus » expectore-t-il dans un souffle…  et ne plus rien manger de la semaine.

Je pourrais cuisiner des currys ou des plats exotiques tous les jours, cela ne dérangerait personne le reste de la famille adore également. Il faut dire que les autres, à part Naimerien, mange de tout, en reprenne, des fois… trop. Il y en a ainsi qu’il faut stopper contrairement à Naimerien qu’il faut supplier : « mais mange ! La dernière fois tu l’as aimé ce plat ! » Ben pas aujourd’hui, une autre de ces particularités, un jour j’aime, un jour j’aime pas. Pratique à gérer, alors je fais ce qui me passe par la tête et quand je sens une soupe à la grimace annoncée, tant pis, je lui fais des pâtes.

Ce midi, pas besoin de supplier, assiette nettoyée : « y’en a encore ?« . Voilà le plus beau des compliments.

Même au poulet, le goût des épices nous amène en Inde.

INGRÉDIENTS pour 4 (soit on se ressert, c’est mal, soit il en restera, un peu pour le soir)

  • 3 cuisses et arrière-cuisses
  • 4 c à s de yaourt
  • 1 c à c de piment
  • 1 c à c de coriandre en poudre
  • 2 c à c de cumin
  • 1 c à c de cardamome (en poudre ou 6 graines décortiquées)
  • 1 c à c de curcuma
  • 1 c à c de sel
  • 4 clous de girofle
  • 1 oignon hâché
  • 4 gousses d’ail
  • 1 morceau de gingembre frais
  • 1 grosse boite de tomates pelées, hachées
  • 30 g d’amandes effilées (grillées pour la déco, facultatif pour le midi)
  • Coriandre fraîche hachée (au moment de servir, facultatif pour le midi)

PRÉPARATION

Dégraisser le poulet, retirer la peau et faire revenir les cuisses à feu vif avec les oignons hachés.

Mixer ou broyer ou piler : le gingembre, l’ail, les clous de girofle, la cardamome (si nécessaire).

Ajouter au poulet, le yaourt, toutes les autres épices et les tomates.

Remuer, laisser mijoter à feu doux sans couvrir pendant une bonne heure.

Accompagné d’un riz Basmati et de pita.