Abel Nightroad est un prêtre parcourant un monde, en partie détruit par l’Armageddon 500 ans auparavant. Alors qu’il se dirige vers Rome, le dirigeable est attaqué par un vampire. La panique s’installe chez les passagers et le personnel. Mais Abel apparait et commence à provoquer le suceur de sang. Ne se méfiant pas de cet homme nonchalant, le vampire ne tarde pas à découvrir que ce prêtre est en réalité un Kresnik, un vampire se nourrissant de vampires. Comment un être si puissant a-t-il pu devenir un serviteur du Vatican?
Vampires, super-vampires, prêtres, voilà à peu près le mélange de Trinity Blood. Inutile de dire que ça avait de grandes chances de me plaire.
Pourtant le résultat ne fut pas celui que j’attendais. Bien que la trame soit très convenable, le tout est assez lent et décousu car on ne suit pas l’histoire de façon continue et beaucoup d’épisodes sont plus en rapport avec ce qui se passe à côté et rentre rarement dans le vif du sujet. De plus, on s’aperçoit vite que le Marquis de Hongrie n’est pas LE méchant de l’histoire et qu’il n’apparait quasiment jamais. Là aussi, c’est un peu étrange car le méchant de l’histoire reste très discret et on ne le voit que rarement. Dommage car son opposition à Abel aurait pu être très intéressante.
Autre souci, on ne s’intéresse pas assez à Abel, héros et perso intéressant par son état. C’est un Kresnik (en gros un vampire qui se nourrit d’autre vampire) mais sa nature reste évasive et peu d’explications sont donnés. La fin tente d’apporter une sorte d’origine sur ce vampire peu ordinaire mais ce n’est pas convainquant (nous verrons pourquoi un peu plus loin). Les personnages restent secrets mais bien graphiquement ainsi que le reste de l’animation (avec quelques effets pas déplaisants). Le tout porté par une musique séduisante et inquiétante qui s’écoute sans difficulté (surtout l’opening qui est le plus réussi).
Abel en Kresnik
Malheureusement la fin est ratée et bien qu’elle laisse supposer une suite, on reste sur notre faim et des épisodes semblent avoir été raccourcis ce qui rend la fin incompréhensible: qu’est-ce qui se passe vraiment? Où ca nous conduit? Autant de questions qui demeurent sans réponse pour le moment. C’est fait à la va-vite, sans conviction et c’est fouilli. Par manque de temps, par manque d’idée, par manque d’envie. C’est dommage en tout cas. Bon, il est vrai que l’anime ne couvre pas l’intégralité du manga et que pour avoir une réponse, mieux vaut s’attaquer à la version papier qui va plus loin dans le scénario.
Trinity Blood plaira ou ne plaira pas. C’est à vous de voir. Il y a de bonnes choses mais le plan est assez mal fait, notamment pour la fin qui dérape un peu.