Le métier de professeur... pour perroquets ne doit pas être très encombré, si l'on en croit un journal de Londres. Dans un faubourg de la capitale anglaise existe en effet l'unique professeur qui gagne sa vie à enseigner aux perroquets, pour l'exportation, les langues étrangères les plus variées.
Le prix, est, paraît-il, de 12 fr 50 par semaine. En deux ou trois mois, un perroquet peut savoir suffisamment de français, d'allemand ou d'italien, pour trouver tout de suite acheteur dans l'un de ces pays. En un an, le professeur se charge de faire de n'importe quel animal un polyglotte émérite, sachant quatre langues.
Il a vendu dernièrement à un amateur de Cambridge un bel ara de 5 000 francs qui émaillait sa conversation courante de citations de Molière, Dante, Virgile, etc. Un autre connaît une demi-douzaine de chansons du répertoire d'Yvette Guilbert.
Les meilleurs élèves du professeur anglais sont les perroquets gris du Congo et ceux de l'île du Prince, dans le golfe de Guinée. Ils apprennent et retiennent leurs leçons avec une facilité étonnante.