Ce projet consiste en une maison de vacances dans un lieu reculé de la Costa Brava en Espagne. Le site n'est accessible qu'à pied après avoir laissé les voitures une centaine de mètres plus haut. Ces conditions ont appuyé le désir d'une maison telle un observatoire ou un phare sur la mer.
Sur un tel terrain escarpé, l'option fut de travailler avec une succession de terrasses, comme points de repos, connectées entre elles par des volées d'escalier épousant le relief. Arrivant sur le site, c'est sur l'une d'elle que l'on est accueilli. Elle surplombe l'ensemble et, dans l'ombre des pins, a le rôle d'un premier belvédère. Une autre terrasse fut conçue comme un pavillon. Un lieu légèrement à l'écart pour la réflexion, comme bureau extérieur.
La dernière plateforme est la plus proche de l'eau, et c'est autour et au-dessus d'elle que la maison est établie. Faite d'une structure de bois, à l'image d'un panier ou d'une nasse, la maison s'ouvre largement sur toute sa circonférence au moyen de fenêtres à lames orientables. En son centre est un patio, dans lequel est installé un salon extérieur, où l'air et la lumière circulent. Dans l'espace principal rond que forme la construction sont positionnés des volumes sur lesquels on grimpe pour atteindre des espaces additionnels accueillant des chambres. A ce niveau un décalage du toit crée des ouvertures côté patio, offrant de multiples vues à travers la construction et le paysage.
Ainsi le projet est une succession d'escaliers et de terrasses zigzaguant au milieu des rochers et des pins, permettant des pauses à la fraîcheur de l'ombre et des vues sur la mer, et servant de piedestal à un abri confortable. Mais rochers et mer sont les personnages principaux de ce rude paysage. Tout ce qui lui est ajouté, tels les arbres et les terrasses, ou la structure de la maison et ses masses minérales intérieures, sont de même nature, à la fois colons et invités.