La sécurité alimentaire européenne est assurée - en principe - par l’EFSA, l’autorité européenne de sécurité des aliments. Cette agence européenne indépendante fonctionne séparément de la Commission européenne, du Parlement européen et des États membres de l’U.E. Elle est toutefois financée par le budget communautaire. Ses statuts précisent que les membres de son conseil d’administration sont nommés pour agir dans l’intérêt public et non pour représenter un gouvernement, une organisation ou un secteur. Sa présidente, Diana Banati - une scientifique hongroise de la nutrition est par ailleurs membre du conseil d’administration de l’ILSI, une organisation internationale dont le but est prétenduement d’améliorer la santé et le bien-être du public. Problème, elle regroupe essentiellement plus de 400 entreprises de l’agroalimentaire dont bien entendu les plus grosses, telles que Mosonto, Bayer, BASF ou Syngenta dont tout le monde sait que leur but est, comme toute entreprise commerciale, de faire du beurre (c’est le cas de le dire). Même l’OMS s’en etait séparée, assez violemment, après un scandale sur le tabac.
Si l’ILSI n’est pas un lobby, qu’est-ce donc ? Et que fait donc Diana Banati en son sein. Comment peut-elle justifier ce conflit d’intérêt évident ? Comment peut-elle même le vivre, sans torcher la moindre once d’éthique qui pourrait lui rester ? En tout cas, on sait maintenant pourquoi, l’EFSA soutient activement l’emploi des OGM !
PS : Merci, Monsieur Bové, de nous avoir alerté sur le sujet.