Les sillons de mon cœur
Ne laissent pousser de fleur
Seuls les fruits d’un labeur
Inspirant l’effroi et la peur
Funestes graines
Nées de nausées et migraines
D’amours perdus et de haine
De tristes mises en scène
De chaque larme versée
Par cette âme transpercée
Par la vie qu’elle a traversé
Ces drames qui l’ont bouleversé
Mes entrailles ulcérées
De ce passé d’incarcéré
Dans ce pays trop serré
Pour cet esprit si acéré
Prison libérale
Aux vertus immorales
Aux couleurs florales
Aux prétentions sidérales
Horreurs boréales
Au pôle d’une idéale
Philosophale triomphale
Compressant l’encéphale
À chaque pulsion cardiaque
Et sous pression sanguine
Jaillit ces rimes élégiaques
Rappelant leur origine.