Nos océans sont en crise. Pas une semaine ne passe sans qu’une nouvelle étude importante relie la perte de la biodiversité marine à l’activité humaine. Les scientifiques multiplient les avertissements, et soulignent que de nombreux écosystèmes marins approchent à grands pas du point de rupture, et de leur irrévocable dégradation.
La prise de conscience est croissante
La dégradation des mers et des océans est susceptible d’avoir un impact profond sur nous tous, menaçant la sécurité alimentaire et la survie même de millions de personnes.
Face à cette crise, des solutions existent : la création de réserves marines – des zones marines préservées des impacts des activités industrielles telles que la pêche, l’extraction de ressources combustibles en hydrocarbures, mais aussi des pollutions et des impacts des changements climatiques … – permettrait de protéger et restaurer les écosystèmes marins.
En outre, en créant des réseaux de réserves marines et la mise en œuvre de gestion durable sur le reste des océans, non seulement nous pourrons préserver les espèces et les habitats marins, mais également garantir l’existence de poissons pour l’avenir.
Les réserves marines : une urgence pour la survie des océans
Les réserves marines sont le moyen existant le plus puissant pour la conservation marine, la restauration de la biodiversité marine, mais aussi pour la gestion durable des activités humaines en mer ou encore pour lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté.
C’est pourquoi Greenpeace publie aujourd’hui son « Emergency Ocean Rescue Plan » (son plan de sauvetage d’urgence des océans – en anglais). Le rapport met l’accent sur un certain nombre de zones prioritaires pour la création des réserves marines, à la fois dans les eaux internationales et territoriales, citant notamment les Baléares, zone cruciale car lieu de reproduction d’espèces menacées, et tout particulièrement du thon rouge.
N’abandonnons pas le thon rouge !
Greenpeace s’est mobilisée, depuis 5 ans, dans la bataille pour défendre et protéger cette espèce emblématique qu’est le thon rouge.
Aujourd’hui, plus que jamais, l’occasion se présente, pour les gouvernants et les politiques, d’agir : l’Iccat (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique) se réunit à Paris du 17 au 27 novembre prochain et l’un des enjeux majeurs de cette conférence, sera la protection des zones de reproduction du thon rouge en Méditerranée.
Greenpeace appelle le gouvernement français, conjointement avec l’Espagne, à se mobiliser dès maintenant pour la sauvegarde du thon rouge et à œuvrer pour l’établissement d’un réseau de réserves marines en Méditerranée, incluant les zones des Baléares et du Golfe du Lyon.
Vendredi, le comité scientifique (SCRS) de l’ICCAT rendra son nouveau rapport annuel. Ce rapport fait le point sur l’état des stocks et des captures des espèces de thonidés dont l’ICCAT à la responsabilité, en particulier le thon rouge.
Greenpeace sera particulièrement attentive aux travaux des scientifiques qui pèseront sur les décisions politiques qui seront prises à Paris en novembre. L’enjeu est simple. C’est l’avenir du thon rouge.