Deux couples se rencontrent : d'un côté Rachel et Frank, elle, (Marina Foïs), blonde, énergique, le type même de la femme d'affaire ; lui, joué par Roschdy Zem, plus simple, plus direct... De l'autre, Téri (Elodie Bouchez), une ancienne championne de gymnastique, et Vincent (Nicolas Duvauchelle)... Ce sont d'abord Rachel et Vincent qui se trouvent ; puis Rachel organise un dîner à quatre.
Et les deux couples tombent amoureux l'un de l'autre, s'échangent, se mélangent, inventant au fur et à mesure les règles d'un nouvel art de vivre. Et c'est un moment magique, de liberté, d'invention, de tendresse, qui culmine dans une extraordinaire scène d'amour à quatre dans un sac de farine, dans la maison de campagne prêtée père de Rachel...
Mais très vite aussi, l'atmosphère devient plus lourde ; les questions, les méfiances se font plus pressantes ; l'on se gêne, l'on se lasse, l'on voudrait que les autres s'éloignent...
Le quatuor se sépare, presque sans drame. Les couples originels se reforment.
Et la nostalgie s'installe, parce que cette parenthèse de liberté, c'est peut-être ce qu'ils ont vécu de plus beau.
Ce film-là m'a infiniment plus séduite que les Amours imaginaires ; parce qu'il y a un vrai scénario, avec des personnages qui ont une épaisseur, un vécu, un passé, un métier... alors que ceux de Xavier Dolan semblent flotter dans une adolescence prolongée ; parce qu'ils vont au bout de leur rêve, de leurs expériences, de leurs désirs, alors que les jeunes gens des Amours imaginaires semblaient toujours reculer devant toute forme de réalisation... Mais peut-être est-ce une question de génération ?