Avant d'entrer dans le vif du sujet sur l'immobilier, arrêtons nous quelques instants sur la baisse des commandes à l'industrie publiées tout à l'heure au titre du mois d'août. La baisse de - 0,5 % sur le mois est compensée par la révision à la hausse à + 0,5 % du mois précédent. La variation annuelle ressort stable (en gris ci-dessous) et tangente maintenant dangereusement le rythme des livraisons (en marron) dans l'industrie. Les affaires rentrent à un rythme de moins en moins soutenu confirmant une nouvelle fois le ralentissement en cours de la croissance de la 1ère économique mondiale.
→ Concernant l'immobilier, les promesses de vente dans l'ancien aux USA ont progressé sur un mois en août de 4,3 % contre 1 % seulement anticipé. Cet indice publié par l'association nationale des agents immobiliers remonte favorablement à son plus haut de 4 mois à 82,3. Il reprend les contrats signés et délivre une tendance 1 à 2 mois à l'avance sur les ventes réelles.
Comme pour les ventes dans l'ancien ou le neuf, les permis de construire ou les mises en chantier, les sueurs froides vécues durant l'été à propos de baisse à 2 chiffres sur ces indicateurs immobiliers semblent donc une nouvelle fois appartenir au passé. L'attention sur le sujet immobilier est retombée d'un cran. En prenant du recul sur la dernière décennie, les promesses de ventes (en vert ci-dessous) sont pourtant toujours à plus de 20 % sous leur niveau d'août 2009. Elles sont loin également d'avoir gommé la rechute récente.
Comparé à un autre indicateur précurseur auquel les ventes sont assez bien corrélées(*), c'est à dire l'indice des demandes de prêts hypothécaires (en bleu), un gap béant est présent entre les 2 courbes notamment liés aux innombrables saisies immobillières et autres ventes forcées à bas voire très bas prix depuis le début de la crise mais aussi en raison de la mise en place d'un nombre d'aides à l'accession à la propriété ou encore d'une baisse des demandes multiples et d'un changement de comportement des ménages qui ont recours de plus en plus à l'épargne.
(*) L'illustration ci-dessous compare l'indice des demandes de prêts hypothécaires en vue d'un achat immobilier -en bleu- au nombre de ventes réelles de maisons anciennes -en rouge-
Les demandes hebdomadaires de prêts hypothécaires remontent légèrement tout dernièrement et confirme la temporisation actuelle à court terme mais elles semblent se diriger à plus long terme vraisemblablement vers les plus bas historiques d'il y a 20 ans aux alentours de 100 → historique depuis 1990 jusqu'à la dernière semaine de septembre
Quelles que soient la part des raisons citées plus haut (à titre d'exemple de retraitement, on note ainsi que la dernière semaine d'avril 2010 a vu le nombre de demandes hypothécaires en provenance du gouvernement s'élever à 49 % du total à l'approche de la fin du crédit d'impôt) et la mesure précise invoquée (il existe plusieurs indices de demandes de prêts selon leur nature notamment via les refinancements) il existe un delta très important entre l'activité en matière de prêts hypothécaires et les intentions d'achat/promesses de ventes ce qui constitue une situation anormale sur le plan historique et un des principaux aspects de la vulnérabilité fondamentale sur le moyen et long terme du marché immobilier américain.
Sur le plan purement boursier, le CAC 40 termine cette première séance de la semaine à 3649,81 points en baisse de 1,15 % sous le support à 3672. Aucun élément nouveau n'est à signaler par rapports aux énoncés précédents sur la situation graphique à la bourse de Paris.