Dojnaa est fille de l'Elephant, prestigieux lutteur et chasseur. Elle-même est une chasseuse de choix, mais elle se marie, sans le vouloir vraiment avec Doormak, un homme violent et désagréable qui ne la respecte pas du tout. En effet, Dojnaa est grande de taille et a beaucoup de force, bien plus que son mari. Et cela ne fait qu'attiser la haine de Doormak envers son épouse. Les enfants naissent l'un après l'autre, peu vivent.
Un jour, Doormak abandonne Dojnaa. Elle est alors forcée de se remettre à chasser pour assurer la subsistance de ses enfants. Toute la force mentale et physique de cette femme se déploie alors, et celle-ci se montre bien plus forte que la plupart des hommes qu'elle côtoie.
Philippe Picquier Poche, 2006, 187 p.
Dans la steppe de Mongolie, on suite cette famille vivant dans sa yourte. La femme au service d'un mari méprisant, le mari de toute évidence très malheureux, ces personnages n'ont pas une vie très gaie.
Mais la force que possède Dojnaa est époustouflante et c'est dans les magnifiques descriptions des scènes de chasse que ressort cette force qui lui permet de surmonter les humiliations.
L'écriture, d'une beauté brute, met en relief la splendeur des paysages mongols, entre steppe et montagne, et les difficiles rapports humains dans ces tribus où il semble difficile d'exprimer ses émotions.
Une très belle découverte qui m'a permise de m'intéresser à la Mongolie et à ses traditions.
Galsan Tschinag a grandi dans une famille d'éleveurs nomades en Mongolie où il habite aujourd'hui. Après des études en Allemagne, il devient romancier et oeuvre pour la défense des coutumes du peuple mongol nomade.