«Et cependant, comme ce mot sacré a encore la puissance de faire palpiter les coeurs, on dépouille la Liberté de son prestige en lui arrachant son nom; et c’est sous le nom de concurrence que la triste victime est conduite à l’autel, aux applaudissements de la foule tendant ses bras aux liens de la servitude.»
Ainsi décrivait Frédéric Bastiat l’injuste procès encore aujourd’hui mené contre la liberté, autrefois nommée concurrence et maintenant capitalisme sauvage. Les attaques à la liberté sont en effet toujours de même nature: elle mènerait au chaos, certains en profiteraient pour exploiter les autres et il faudrait par conséquent créer, construire une nouvelle organisation sociale plus «équitable». Cependant, avant d’inventer une organisation artificielle basée sur la contrainte et de la mettre en oeuvre, a-t-on vérifié que le régime de liberté est vraiment aussi mauvais? On l’accuse notamment de favoriser «l’exploitation de l’homme par l’homme», d’être par nature sujet à des crises comme la plus récente. Déjà de son temps Bastiat a répondu à ces critiques. Aux mêmes accusations, les mêmes arguments. C’est pourquoi ses écrits restent une source intarissable en vue d’une sortie de crise durable et des ajustements nécessaires pour en éviter d’autres.