Partout où c’est possible, les règles de prise de décision au sujet des sanctions devraient être automatiques et basées sur la règle de la majorité inversée, qui implique qu’une proposition de la Commission est adoptée sauf si elle est rejetée par le Conseil.
La règle de la majorité inversée? Je fais partie de ces quelques tristes sires qui se sont coltiné la totalité de la lecture du texte de la Constitution Européenne du Traité de Lisbonne, et je n’ai aucun souvenir d’y avoir trouvé mention d’une telle procédure. J’ai passé deux jours à Bruxelles à demander ce dont il s’agit aux gens autour de moi, et personne d’autre ne sait ce que c’est.
Voici donc une innovation qui tranfèrerait des pouvoirs subsantiels des capitales nationales vers la Commission, et qui concerne un thème de première importance (la perception d’amendes), mais qui semble n’avoir aucune base légale.
Je sais que nombre d’Eurocrates me lisent, et que de temps en temps ils affichent des remarques sous des noms de plumes amusants. Peut-être l’un d’entre eux pourrait-il m’éclairer? Sur la base de quel article le président Van Rompuy s’arroge-t-il ces nouveaux pouvoirs? L’UE serait-elle, une fois de plus, en train d’inventer les règles aux fur et à mesure qu’elle avance?
(Remerciements à England Expects).