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Dimanche prochain, le stade de Gerland sera le théâtre d’un derby rhônalpin de toute beauté. Non ce ne sera pas du football. Il concernera le FCG. Non ce ne sera pas face à Bourgoin-Jallieu. Mais bien contre le Lyon Olympique Universitaire, pour le compte de la sixième journée du championnat de Pro D2 (en direct sur Sport +). Le deuxième reçoit le septième et quatre points séparent les deux équipes avant ce choc régional où la fête du rugby sera forcément au rendez-vous. Une rencontre sous le signe de l’engagement et de la ferveur pour des rugbymen grenoblois qui n’attendent que ça. Une victoire lancerait définitivement la saison du F.C.G. sur un rythme de futur promu. Et, au-delà du bilan comptable, donnerait un sentiment de fierté et d’orgueil à un sport grenoblois qui en a bien besoin.
Il y a six mois maintenant, le GF38 se déplaçait lui aussi à Gerland pour la trentième journée de Ligue 1 et s’inclinait deux buts à zéro face aux futurs demi-finalistes de la Ligue des Champions. Vendredi dernier, les hommes d’Yvon Pouliquen ont vécu une soirée cauchemardesque en perdant à domicile contre Vannes, avec la blessure d’Abardonado et l’exclusion de Mainfroi. Avec cette dernière place au classement, l’affluence moyenne au Stade des Alpes est de 5300 cette saison, soit la quatorzième de Ligue 2, pour un taux de remplissage de 26 % seulement (seul Istres fait moins bien)… Pendant ce temps-là, à Lesdiguières, ils sont plus de 6500 à venir encourager les partenaires d’Andy Farley. Dimanche à 19h, le FCG peut frapper un grand coup et décrocher une victoire symbolique qui illustrerait à merveille l’ambition du club cette saison. Dans un derby (et ce quelle que soit la discipline) la performance est toujours une question d’envie, de solidarité, d’abnégation et de combats de tous les instants. Des valeurs que les footballeurs grenoblois semblent avoir oubliés depuis une cinquantaine de matches. Au rugby de prouver que ces qualités ne sont pas seulement une liste de clichés que l’on ressort à chaque évocation du monde de l’ovalie. La suprématie régionale est à ce prix. On peut s’arrêter quand on monte, a dit un jour Napoléon Bonaparte, jamais quand on descend.
Brice Tollemer