Le 11 avril, la ville est calme, et le soir même le Général Dyer (ironiquement né dans le Punjab en 1864), comandant la 45° brigade d’infanterie, arrive dans la ville. Il dispose de 475 soldats britanniques et de 710 soldats indiens. Le lendemain, 12 avril, il interdit tout rassemblement ou réunion publique.
Le 13 avril coïncide avec le Vaisakhi Festival,une importante fête religieuse sikh. Des milliers de sikhs des alentours arrivent des campagnes avoisinantes et les leaders indiens appellent à un grand rassemblement dans le Jallianvala Bagh Le Bagh était entouré de tous côtés par des murs de briques et seule une entrée étroite en autorisait l'entrée et la sortie. Le rassemblement débute à 16h30 et se déroule pacifiquement. Une heure plus tard le Général Dyers arrive et poste une cinquantaine de soldats sur les murs de brique surplombant le jardin. La troupe, composée de cinquante soldats, se rendit au parc accompagnée d'un véhicule blindé armé de mitraillettes. Cependant, vu l'étroitesse de l'entrée, il fut incapable de s'introduire dans le parc. Il ne demande pas à la foule de quitter les lieux et donne l’ordre à ses soldats de tirer sur la foule.
Le carnage durera 20 minutes ; les indiens sont pris au piège dans ce jardin en contre bas ne contenant qu’une étroite sortie. Comme il n'y avait pas d'autre sortie que celle où se tenait la troupe, les Indiens tentèrent d'échapper aux balles en grimpant aux murs ou en se jetant dans un puits. L’enquête révélera que 1650 coups de feu seront tirés et que 379 personnes seront tuées et 1200 blessées. La troupe se retira ensuite laissant les blessés sans assistance médicale. Le gouverneur du Panjâb, sir Michael O'Dwyer félicita le général Dyer et instaura le 15 avril la loi martiale pour empêcher l'extension de troubles.
Le Général Dyers fit ausitôt un rapport dans lequel il écrira qu’il avait été confronté à une armée révolutionnaire et qu’il avait du donner une leçon morale au Punjab.
Le lendemain du massacre, le Général Dyer et le Commissaire Kitchin de Lahore, font placarder des affiches dont la teneur illustre tant le mépris que l’agressivité de leurs auteurs :
"You people know well that I am a soldier. Do you want war or peace? If you wish for a war, the Government is prepared for it, and if you want peace, then obey my orders and open all your shops; else I will shoot. For me the battlefield of France or Amritsar is the same. I am a military man and I will go straight. Neither shall I move to the right nor to the left. Speak up, if you want war? In case there is to be peace, my order is to open all shops at once. You people talk against the Government and persons educated in Germany and Bengal talk sedition. I shall report all these. Obey my orders. I do not wish to have anything else. I have served in the military for over 30 years. I understand the Indian Sepoy and Sikh people very well. You will have to obey my orders and observe peace. Otherwise the shops will be opened by force and Rifles. You will have to report to me of the Badmash. I will shoot them. Obey my orders and open shops. Speak up if you want war? You have committed a bad act in killing the English. The revenge will be taken upon you and upon your children."
L'événement fut condamné dans le monde entier, le général Dyer fut convoqué à Londres pour paraître devant la Commission Hunter qui le déclara coupable et il dut démissionner de l'armée. Cependant le Parlement britannique le réhabilita et le félicita pour sa rudesse. Des membres de la haute société britannique firent une quête qui s'avéra fructueuse pour garantir sa retraite et lui offrirent une épée ornée de pierres précieuses et qui portait l'inscription « Sauveur du Panjâb ».
A SUIVRE